Un tableau d’avancemment sans CAPA
La CAPA pour l’accès à la hors-classe des certifiés s’est réunie le jeudi 30 juin et a été suspendue suite aux protestations des élus du personnel. Nous vous avions adressé un compte-rendu de cette réunion en précisant que le Recteur envisageait de la réunir à nouveau le 12 juillet.
Les nombreux déséquilibres que nous avions dénoncés (entre les établissements, entre les disciplines) justifiaient une remise à plat du barème. Des corrections étaient indispensables pour réparer les injustices entre collègues. Seule la prise en compte dans le barème de l’ancienneté dans le 11e échelon, des titres, des diplômes, de la bi-admissibilité garantit à chacun quelle que soit sa discipline et son établissement d’affectation, un examen pour la hors-classe débarassé de tout arbitraire.
Nous apprenons aujourd’hui que la CAPA ne sera pas reconvoquée : le tableau d’avancement reste inchangé sur décision unilatérale du Recteur.
Cette décision est d’autant plus scandaleuse qu’elle intervient après de nombreux atermoiements sur une date de repli possible pour la CAPA : tout laissait à penser que le tableau d’avancement était suspendu. Cette nouvelle gestion des personnels témoigne du mépris dans lequel le Recteur tient les enseignants et leurs représentants.
Nous continuons d’exiger que la CAPA d’accès à la hors classe se réunisse à nouveau. Exigez-le avec nous en adressant vos protestations au Recteur.
EDITO
Le nouveau ministre a décidé de suspendre temporairement la
mise en œuvre de la loi Fillon, a annulé les comités techniques
paritaires chargés d’étudier les décrets d’application. Changement
de méthode ou changement de cap, l’avenir le dira, mais à l’évidence, les
résultats du référendum conjugués aux puissants mouvements sociaux
dans le secteur de l’éducation, conjugués à la forte mobilisation lycéenne
ont contraint le gouvernement à metttre la pédale douce sur la Loi
d’orientation.
Quelles que soient les intentions du gouvernement, le SNES et la FSU,
lors de leur rencontre avec Gilles de Robien ont exigé l’abandon de la loi Fillon
et le vote d’un collectif budgétaire pour permettre d’assurer de meilleures
conditions de rentrée. 7000 emplois en moins dans le second degré dont
502 pour notre académie, la rentrée risque d’être chaude !
Le discours de politique générale prononcé par de Villepin ne laisse rien
présager de bon sur l’emploi, les salaires, les services publics.
L’autisme
du gouvernement reste entier, la bataille doit continuer !
Le bras de fer engagé depuis des mois avec le recteur sur la gestion
des personnels est loin d’être terminé. Ce jeudi 16 juin, en ouverture de
la FPMA (commissions d’affectations), les syndicats de la FSU ont à nouveau
exigé qu’il revoie sa politique en matière de gestion des personnels
et notamment les barèmes de mutations et les modalités d’accès à la
hors classe. Il faudra bien qu’il entende raison !
Les raisons de se mobiliser ne manqueront pas à la rentrée. Pas question
d’accepter une rentrée dégradée, pas question de se voir imposer
par le recteur, les IA, les chefs d’établissements ou les IPR des dispositifs
pour le moment suspendus, groupes de compétences, remplacement
des collègues (72h), conseil pédagogique...
Investissons-nous aussi, en étant vigilants, dans le débat que lance la
Région sur la « Stratégie Emploi-Formation », pour imposer une réorientation
de la politique régionale.
Dès les premiers jours de septembre réunissez-vous en AG pour faire
le point, informez les parents, préparez-vous à passer à l’offensive !
En attendant, bonnes vacances !
Michelle Carmès