L’arrivée des DGH dans les établissements a été l’occasion de voir que la volonté de répondre aux attentes de l’éducation prioritaire n’est toujours pas mise en œuvre. Et pour preuve, le collège la Binquenais a perdu les 9h dites « Bessol », qui correspondent à une enveloppe « bonus » permettant de répondre à des besoins pédagogiques spécifiques ou au financement d’options, comme le chinois.
Quelle mauvaise surprise donc ! Les collègues ont donc décidé en heure d’information syndicale d’exiger le retour de ces moyens.
L’éducation prioritaire dans le département n’est pas anecdotique. Les collègues qui travaillent sur ces réseaux font le constat alarmant, et ce chaque année, que les moyens alloués ne répondent toujours pas aux moyens nécessaires pour construire une vraie égalité. Rosa Parks, dont la restructuration liée à la resectorisation décidée unilatéralement l’an dernier par le CD, en fait aussi les frais. Près de 500 élèves seront rassemblés sur le site Montbarrot l’année prochaine, sans moyen supplémentaire ( à part pour la CHAT) : il va sans dire que le deuxième poste de CPE doit être maintenu et affecté à Montbarrot.
Même si nos élu.e.s, et notamment à la mairie de Rennes, ont conscience de l’urgence sociale, économique et éducative sur ces réseaux, l’éducation ne sera véritablement « prioritaire » que si elle s’accompagne d’un véritable diagnostic des moyens nécessaires (rendu possible notamment par l’expertise des acteurs du terrain) et d’un financement à la hauteur des attentes.
Le SNES-FSU invitera dans les prochaines semaines les collègues de ces réseaux d’EP pour réfléchir ensemble à l’élaboration d’un projet concret et ambitieux pour les élèves et donc, pour envisager des actions fortes pour le défendre.
5 février 2019