13 février 2018

Sections départementales

L’heure de la mobilisation dans les établissements

A la veille de la présentation de la réforme du lycée par Jean-Michel Blanquer, les collègues du second degré se mobilisent dans les établissements. Ils étaient près d’un tiers à se mettre en grève le 6 février dernier pour interpeller le ministre. L’appel unitaire a permis de faire entendre les oppositions qui s’organisent pour résister aux projets de réforme du bac, du lycée et de l’accès à l’enseignement supérieur. Mais l’action ne s’arrête pas là !
Les annonces du Ministre ce mercredi au conseil des ministres feront l’objet d’analyses et de commentaires du SNES-FSU. Vous pourrez les retrouver immédiatement en ligne sur le site national
Dans les établissements, les collègues s’organisent. Le SNES-FSU 35 vous accompagne pour animer des heures d’information syndicale.
Des collègues se réunissent pour débattre de la réforme.
Au lycée de Combourg, par exemple, des enseignants avaient organisé en décembre une votation pour savoir si les collègues étaient intéressés par la banalisation d’heures de cours pour échanger autour de la réforme. Suite au résultat positif du vote, ils ont obtenu de leur administration d’une part, le jeudi 22 février M4 et S1 banalisées pour un temps d’information et de débat de 11h30 à 13h autour de parcours sup et des conseils de classe de terminales du deuxième trimestre. D’autre part, ils ont obtenu la tenue de 2h (au lieu d’une heure) d’information syndicale au mois de mars pour échanger sur la réfome du bac et du lycée. En outre, présents en nombre à une « formation sur parcours-sup » organisée à Saint Malo, les collègues du lycée Chateaubriand de Combourg se sont fait entendre auprès de l’ensemble des enseignants présents et des animateurs, exposant notamment leur désapprobation des quatre éléments à renseigner dans la fiche avenir.

A propos de cette fiche avenir, le SNES académique vous conseille :

Fiche Avenir : ne rien interdire !

Les fiches Avenir en Terminale (jusque 10 par élèves !) sont l’objet de discussions actuellement dans les lycées. Le SNES insiste sur ce point précis : l’avis définitif relève de la responsabilité du seul chef d’établissement comme il est d’ailleurs bien mentionné sur les fiches. Cela protège particulièrement les professeurs principaux des réactions des parents au moment des résultats si les procédures d’affectation venaient à dysfonctionner, ce qui ne peut pas être exclu. Le SNES déplore que les capacités d’accueil dans le Supérieur soient en baisse face à la poussée démographique pourtant si prévisible. Certains attendus locaux posent des exigences élevées voire parfois extravagantes, et on ne sait toujours rien des modalités de sélection que les universités vont mettre en place.

Le SNES appelle les collègues à ne renseigner que les résultats avec l’appréciation générale pour leur discipline comme auparavant. C’est le conseil de classe du second trimestre qui doit permettre au chef d’établissement de remplir les avis. Le SNES appelle les équipes à refuser de participer à toute sélection à l’entrée de l’université : il s’agit bien de défendre en conseil de classe un avis favorable pour toutes les formations anciennement non sélectives. Le SNES appelle les collègues à ne pas entrer dans une logique de pronostic notamment en refusant d’évaluer « les capacités à réussir » ou « la cohérence des vœux avec la formation ».
Le SNES académique a pris l’initiative d’interroger les syndicats présents dans l’appel unitaire du 6 février (FO, CGT, SUD) pour des consignes syndicales communes sur la fiche Avenir. Nous vous informerons de la suite de cette démarche. Un tract académique sera par ailleurs prochainement en ligne sur ce sujet.