Le ministre Blanquer annonce depuis plusieurs mois sa volonté d’imposer aux enseignants du second degré une deuxième heure supplémentaire. Une modification des obligations statutaires de service sera discutée lors du prochain Comité Technique Ministériel de l’Éducation Nationale du 30 janvier.
Nous ne sommes pas dupes. Le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU s’opposent à cette mesure.
Il faut la replacer dans le contexte de suppressions de postes (2650 à l’échelle nationale, 110 au moins dans l’Académie à la rentrée 2019). Cette mesure permettra de contraindre les professeurs à augmenter leur charge de travail, déjà trop lourde. Rappelons que le travail des professeurs s’élève à 42 heures par semaine. Elle laisse entendre également que les enseignants augmenteraient leur pouvoir d’achat. Or, c’est du « travailler plus pour gagner plus » à moindres frais étant donné que les heures supplémentaires sont particulièrement sous payées dans l’enseignement.
Cette mesure est également un moyen pour le ministère de fuir sa responsabilité : celle de dégeler le point d’indice, seul moyen pour, non seulement, revaloriser objectivement le pouvoir d’achat des enseignants mais surtout pour rémunérer justement les agents de l’éducation à la hauteur de leurs missions.
Assurer des heures supplémentaires doit rester un choix personnel !
Nous invitons tous les collègues à résister en s’exprimant contre cette 2e heure obligatoire, notamment dans cette période où les DHG vont être discutées.
15 janvier 2019