La réforme de la fonction publique va entraîner une forte augmentation des non-titulaires et des précaires dans l’emploi public. Le mouvement déjà amorcé depuis quelques années est donc amené à prendre une forte ampleur notamment pour les postes très qualifiés et postes de direction. Le gouvernement veut aller vers l’extinction du statut de la fonction publique et embaucher de plus en plus des agents non titulaires sur le modèle acté à France-télécom ou la SNCF. Dans l’Education nationale, le nombre de contractuels augmente alors que le nombre total d’enseignants stagne depuis 10 ans.
Déjà les enseignants non-titulaires sont passés entre 2008 et 2017 : de 2730 à 4092 dans le 1er degré et de 24 282 à 39 791 dans le 2d degré (soit 9,9% des effectifs).
De la rentrée 2016 à la rentrée 2017, alors qu’on supprimait 377 postes dans les collèges et lycées, l’Education nationale embauchait +12% de contractuels.
Contractuels en situation fragile, puisque sur 43 883 (1er et 2d degrés) 35 459 sont en CDD, que les possibilités de CDIsations sont rares et soumises à multiples conditions, que les plans de titularisation sont insuffisants et peu opérants, que les droits des personnels sont souvent inappliqués ou bafoués.