Le projet de réforme du baccalauréat que prépare le gouvernement est verrouillé par son objectif : 4 épreuves et du contrôle continu.
Nous refusons le contrôle continu au bac dont la valeur dépendrait de la réputation du lycée.
Aujourd’hui, le baccalauréat évalue les élèves dans plusieurs champs de connaissances, dans un nombre important de disciplines – qui n’ont pas le même poids ni le même contenu dans chaque série. Ceci permet au système français d’être exigeant avec les élèves, en les amenant à suivre des formations riches et ambitieuses. Réduire à 4 les épreuves du baccalauréat, c’est réduire l’ambition de formation pour les élèves.
Le bac doit rester le 1er grade universitaire, fondé d’abord sur des épreuves finales, terminales, nationales et anonymes même s’il est nécessaire de travailler sur la nature des épreuves, leur durée, les coefficients dans chaque série pour renforcer la valeur de l’examen.
Signons tous la pétition pour dire haut et fort que le bac a du sens.
Le lycée organisé en séries, permet les synergies entre le « commun », le « spécialisé », et « l’optionnel ». Les horaires disciplinaires doivent être maintenus car pour apprendre, les élèves ont besoin d’heures de cours. L’architecture de chaque série doit certainement être repensée, pour permettre une spécialisation progressive de la formation, sans appauvrir les parcours ni enfermer les élèves.
Nous disons non à une organisation modulaire qui ne permettrait plus de proposer aux jeunes des parcours cohérents, lisibles par tous et laisserait porter aux plus démunis face au système éducatif la responsabilité individuelle de se construire une formation qui ait du sens pour leur entrée dans l’enseignement supérieur ou dans le monde professionnel.
Le SNES académique, dans sa nouvelle publication 2018 : s’informer et agir, met en lumière la cohérence entre les réformes du lycée, du bac et de l’affectation dans le supérieur et livre ses premières analyses.