L’année 2023 commence avec une forte mobilisation contre une réforme des retraites, inutile et injuste,
que le président Macron cherche à imposer. Dans nos métiers, où l’on commence à travailler après de longues études avec un recrutement à bac +5, l’allongement de la durée de cotisations à 43 ans signifie bien souvent que l’horizon d’une retraite à taux plein se situe désormais à 67 ans...

C’est inenvisageable !

Nos métiers ne font pas partie de la liste de ceux touchés par des critères de « pénibilité », mais ils n’en sont pas pour autant moins usants physiquement comme psychologiquement. Les classes les plus chargées d’Europe -d’après les études de la DEPP elle-même-, un système scolaire inégalitaire car gangrené par la concurrence du privé catholique -la publication des IPS le confirme- et 481 emplois supprimés à la rentrée ne vont pas améliorer les conditions de travail... alors que des marges d’action existent.

C’est plus qu’un « choc d’attractivité » qu’il faudrait pour revaloriser les salaires, mais celui-ci n’aura même pas lieu. Le ministre renonce peu à peu aux engagements du candidat Macron d’une revalorisation de 10% pour tous. Ses dernières propositions ne sont pas à la hauteur du déclassement salarial et dessinent simplement une nouvelle version du « travailler plus pour gagner plus »...

C’est la mobilisation de toutes et de tous, que ce soit contre cette réforme des retraites, pour des salaires revalorisés ou de meilleures conditions de travail, qui permettra d’imposer des alternatives, parce qu’il faut de bons salaires pour avoir une bonne retraite et de bonnes conditions de travail pour en profiter...

Frédérique Lalys, Matthieu Mahéo

SNES Bretagne n°159