Après avoir rejeté le projet de réforme du Bac, le Conseil Supérieur de l’Education (CSE) réuni le 12 avril a rejeté les 3 décrets de réforme du lycée :
[1]par 53 voix contre (FSU et SGEN notamment) et 10 pour — décret sur la classe de seconde,
par 33 voix contre et 9 pour — décret sur la voie générale,
et par 35 voix contre et 6 pour — décret sur la voie technologique.
Le ministre a pourtant essayé de rallier les votes en amendant quelque peu son projet :
— La marge horaire en cycle terminal passe de 7H à 8H
— « Eco-gestion » rétablie comme enseignement optionnel en seconde (pour faire droit aux enseignants de SES qui voulaient conserver leur spécificité de sciences sociales)
— Rétablissement de l’enseignement de « Ressources humaines » en STMG
— Enfin création d’une spécialité « Littérature et langue et culture de l’Antiquité » en cycle terminal.
Ces améliorations à la marge ne changent pourtant pas la teneur d’ensemble du projet ni les reculs disciplinaires, ni la disparition des groupes, des TPE, ni l’aspect incertain et évasif du « grand oral ».
Les représentants du SNES (Claire Guéville notamment) ont pris acte des améliorations mais ont rappelé l’opposition de fond sur le projet Blanquer.
Le CSE est une structure consultative qui représente tous les acteurs de la communauté éducative (Enseignants et Personnels, Parents d’élèves, Etudiants et Lycéens, Collectivités territoriales), le gouvernement doit prendre obligatoirement son avis mais il n’est pas tenu de le respecter. Ces 3 votes ont au moins l’intérêt de démontrer que la réforme du lycée et celle du bac sont largement rejetées.