Le ministère perd tout contrôle, Monsieur le recteur, protégez nos jeunes et nos valeurs !

La semaine dernière dans une circulaire adressée aux proviseur.es le recteur demandait d’interdire l’accès aux ateliers et aux stages en milieu professionnel aux « élèves migrants en situation irrégulière », invitant par la même les chefs d’établissements à vérifier la situation de leurs élèves et à envisager de fait l’interdiction de leur scolarisation.

Cette décision prise apparemment en réponse à une observation de l’inspection du travail a suscité dès sa diffusion de très vives réactions. La FSU est intervenue directement auprès du recteur dès vendredi dernier et le rectorat a adressé le jour même une nouvelle circulaire neutralisant la précédente sans plus d’explication.

Si la FSU salue ce changement de position, elle regrette cependant qu’il ne porte pas sur le fond, la nouvelle circulaire ne demandant que de surseoir aux mesures proposées. Surtout la FSU s’interroge sur les circonstances qui ont pu conduire le rectorat à une telle injonction sans en mesurer la portée dans un contexte de durcissement par le pouvoir des conditions d’accueil des étrangers et de libération de la parole d’extrême-droite.

Les militant.es de la FSU aux côtés des collègues et des organisations d’aide aux étrangers luttent au quotidien contre les discours et les idées de haine et pour un accueil digne de tou.tes les personnes qui demandent la protection de la France, tout particulièrement pour protéger les enfants et les jeunes, nos élèves.

Depuis ces dernières années avec le CASNAV le rectorat a démontré son engagement dans l’accompagnement et le soutien aux élèves allophones nouvellement arrivés (EANA). Dans ses nombreuses interventions pour protéger les élèves étrangers, la FSU a toujours su pouvoir compter sur la parole du rectorat et sur la priorité donnée à l’intérêt des jeunes quelle que soit leur situation.

Au moment où l’on assiste à une multiplication des démonstrations de force de la part du gouvernement et à des mesures de plus en plus répressives, en particulier contre la jeunesse, nous exhortons Monsieur le recteur à ne pas se laisser entraîner sur cette pente et à agir pour préserver l’esprit d’accueil, d’ouverture et de bienveillance qui caractérisent l’académie de Rennes.