EDITO

Gestion chaotique ?
Alors que la crise sanitaire se poursuit depuis bientôt un an, le ministre de l’Education nationale affiche une gestion chaotique mais poursuit sa volonté de transformation à marche forcée du système éducatif.
Les réformes s’enchaînent : à peine celle du lycée arrive-t-elle à son terme avec le « grand oral » qu’on organise celle des concours et de la formation initiale, tout en lançant l’auto-évaluation des établissements… en attendant les évolutions du métier en conclusion du « Grenelle de l’Education ». Il s’agit d’un vrai changement de modèle où l’individualisme et la mise en concurrence doivent devenir la norme, pour les personnels comme pour les élèves.

L’expression de la colère
Dans l’académie, malgré le contexte difficile, un collègue sur deux en collège et un collègue sur trois en lycée, se sont mis en grève le 26 janvier. Les motifs de mécontentement étaient déjà nombreux et l’annonce de la suppression de 120 postes d’enseignants des DGH des établissements à la rentrée prochaine pour une prévision de près de 1000 élèves de plus en a rajouté un. Elle se traduit partout par une hausse des HS, des compléments de service plus nombreux, des mesures de carte scolaire, sans oublier les refus de temps partiels. C’est une dégradation des conditions de travail et d’enseignement sans précédent, depuis les années Sarkozy, quand J.M. Blanquer était à la tête de la DGESCO.

Perspective de de rentrée 2021 dégradée…
Le SNES académique a engagé une campagne « alerte rentrée 2021 » pour poursuivre l’action à l’échelle des établissements et obtenir des moyens supplémentaires partout où c’est nécessaire : le refus des DGH dans les conseils d’administration, les courriers aux DASEN, les demandes d’audience aux élus LREM, l’adoption de motions avec le soutien des parents d’élèves sont primordiaux pour faire connaître la réalité de la politique gouvernementale. Les effets de la crise sanitaire sur le niveau des élèves est un sujet d’inquiétude majeur et partagé.

Reprendre le chemin des mobilisations !
Le SNES-FSU entend contribuer à informer les collègues sur les enjeux des réformes en cours et poursuivre la mobilisation des personnels pour un véritable plan d’urgence pour le service public d’éducation avec des moyens à la hauteur des besoins pour une école au service de la réussite de tous les élèves, une autre politique éducative et une revalorisation de l’ensemble des métiers et professions.

Frédérique Lalys et Matthieu Mahéo
Co-secrétaires généraux du SNES-FSU Bretagne