Depuis la rentrée, nous constatons que le protocole sanitaire s’applique de manières contrastées selon les établissements d’Ille-et-Vilaine :

Dans certains établissements, les masques étaient absents le jour de la prérentrée pour les personnels alors que c’est bien à l’employeur de fournir ces masques.
Vendredi dernier, lors du CTSD, les membres du SNES-FSU ont interpellé le DASEN sur ce manquement. Il s’avère que c’est aux chefs d’établissement de faire une demande de masques auprès de la DSDEN qui peut ensuite en faire la livraison. La démarche des chefs d’établissement sera à renouveler lorsque les masques auront atteint le nombre de lavages préconisé.
Les enseignants et les AESH des élèves sourds et malentendants seront équipés de masques transparents mais à ce jour, on en est encore au stade de la commande. Le DASEN a précisé que cet équipement ne serait pas étendu, pour le moment, aux autres enseignants en raison d’un prix trop élevé.

La prise en charge des groupes d’élèves dans les établissements est également à géométrie variable.
Les cours de sciences, par exemple, se tiennent parfois en salle ordinaire alors qu’il n’existe aucune restriction à l’utilisation des salles spécifiques : sciences, technologie, arts plastiques, éducation musicale.
Si des difficultés persistent après discussion avec votre chef d’établissement, n’hésitez pas à contacter le SNES-FSU35.
L’organisation de la restauration est généralement problématique. Alors qu’en classe et dans la cour, les élèves portent obligatoirement le masque, ceux-ci sont amenés à l’ôter pour le repas. Certains établissements tentent de limiter le brassage des élèves en les faisant s’asseoir groupés par classes, d’autres essaient de respecter une distanciation physique en condamnant une chaise sur deux, d’autres encore testent le panier repas froid pour une partie des élèves...
Les personnels se heurtent en plus à un protocole sanitaire contraignant et chronophage au niveau de la cuisine : impossible de présenter des assiettes préparées à l’avance sans qu’elles soient filmées, impossible de laisser les fruits en libre service, désinfection des pichets, désinfection des tables avec un temps d’attente...
Les plages horaires des repas s’étendent parfois au delà du raisonnable. Le DASEN reconnaît que la demi-pension pose un gros souci dans la majorité des établissements du 35.
Pensons à consulter les AED de nos établissements. Souvent sollicités pour de nouvelles tâches liées au protocole sanitaire et travaillant certainement en tension, ils doivent pouvoir exprimer leurs difficultés et nous les faire remonter.

Concernant la gestion des « cas Covid », dès lors que nous avons signalé à l’administration ou à l’infirmerie les symptômes d’un élève, la suite de la procédure ne nous appartient plus. L’établissement puis l’ARS prennent la main.

  • Si un élève est absent en l’attente d’un test, en quatorzaine ou s’il est malade, aucun texte ne nous demande d’assurer pour lui un enseignement à distance. Notre seule obligation est bien de remplir le cahier de texte de la classe.
  • Si nous avons, à titre personnel, un doute sur notre possible contamination par le SARS-CoV-2 (symptôme, cas contact dans notre sphère privée), nous signalons à notre établissement que nous allons nous faire tester. En attendant les résultats du test, le régime qui s’applique est celui de l’ASA (autorisation spéciale d’absence).
    Le jour de carence n’intervient que lorsque nous sommes en arrêt maladie.
  • Si dans l’établissement, un cas Covid-19 est déclaré, les personnes qui ont été en contact à risque sont recherchées.
    Selon l’ARS, « les personnes qui ont été en contact à risque sont celles qui, en l’absence de mesures de protection efficaces pendant toute la durée du contact (masque chirurgical porté par le cas OU la personne contact, masque grand public fabriqué selon la norme AFNOR ou équivalent porté par le cas ET la personne contact) :
    Ont eu un contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre, quelle que soit la durée (les personnes croisées dans l’espace public de manière fugace ne sont pas considérées comme des contacts à risque)
    Ou
    Ont partagé un espace confiné (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel...) pendant au moins 15 minutes avec un cas, ou ont été en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement.

Pour les personnels fragiles ou vulnérables, depuis le 1er septembre deux situations sont possibles. Les personnels fragiles doivent se rapprocher de leur médecin et s’adresser au service médical académique (SMA). Il leur sera fourni un lot de masques chirurgicaux de type 2. Seuls les personnels vulnérables(cancer, dialyse, VIH...) peuvent être placés en télétravail ou en ASA.

Sur tous ces sujets, voir la dernière publication du SNES académique.

En cette période incertaine, le SNES-FSU35 est à votre écoute pour toute interrogation.
Faites nous remonter toutes les situations qui vous interpellent au sein de votre établissement.
Avant d’accepter un nouveau mode de fonctionnement, une tâche supplémentaire, prenez le temps de la réflexion. Contactez nous afin d’échanger sur la légitimé des demandes de votre chef.fe d’établissement.
Restons plus que jamais vigilant.e.s.