Une enquête de Médiapart révèle que le syndicat lycéen proche des Jeunes avec Macron, ’’Avenir Lycéen’’ (une centaine d’adhérents en France, 2 membres élus au CSE) a perçu fin 2019 une subvention du ministère de 65 000 euros, dont 40 056 auraient dû couvrir les frais du congrès de fondation — convention d’objectifs signée à la clé. Or le congrès en question n’a pas eu lieu, le ministère n’a demandé aucun compte, la subvention n’a pas été récupérée. Mieux l’enveloppe généreusement accordée a été largement consacrée à des dépenses opaques (frais d’hôtellerie — de luxe, restaurants — étoilés, déplacements nombreux, retraits en liquides...) non validées par les instances et les président.e.s (le président a changé en moyenne tous les mois...) de cette association Loi 1901 à but syndical. Les responsables ministériels dont le délégué national à la vie lycéenne n’y voient rien à redire et continuent de manifester leur ’’sympathie’’ pour le mouvement, encourageant la création du think tank dérivé, ’’Avenir Éducation’’.

Et de verser en cette fin d’année une nouvelle subvention de 30 000 euros (’’diminuée de 50% car la précédente n’a pas été entièrement engagée’’ - sic). Dans le même temps, deux syndicats lycéens parmi les plus actifs, l’UNL (Union nationale lycéenne) et le MNL (Mouvement national lycéen) voyaient leurs subventions se tarir, pour le premier, de 80 000 € en 2018 à 40 000 en 2019 et 20 000 cette année, pour le second de 10 000 € en 2018 à plus rien depuis... Il faut dire qu’ils affichent des objectifs de transformation sociale et des préoccupations environnementales qui les amènent à être ’’classés à gauche’’, et cela notre ministre, il n’aime pas trop...

article de Médiapart pour une information plus complète