Prometiñ hep seveniñ e chom e draoù gant pep hini.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Le recteur, E Ethis affirme mener une politique ambitieuse pour les langues régionales dans l’académie et s’appuie sur une dizaine de projets d’ouvertures de nouvelles filières bilingues français-breton instruite pour la rentrée. Mais a-t-il les moyens de ses ambitions ? 8 filières seront ouvertes sous réserve d’un effectif suffisant d’inscription en juin, les moyens de 11 autres filières actives ne seront attribués que sous réserve d’un effectif suffisant d’inscription en juin. Cela représente a minima 114 heures d’enseignement auxquelles doivent s’ajouter des activations en optionnel soumises à la même règle ( sous réserve d’un effectif suffisant d’inscription en juin). Le total représente 185 h soit 10 emplois supplémentaires.
A l’heure actuelle 65 ETP (équivalent temps plein) sont mobilisés pour l’enseignement du breton et du gallo, il reste 1 ETP pour la phase d’ajustement de juin. Le recteur est-il prêt à solliciter le Ministère afin que ce dernier abonde l’enveloppe de moyens destinée aux langues régionales de façon significative alors que celle-ci a très peu évolué : 10 emplois supplémentaires dans les 10 dernières années malgré les deux conventions état-région.
Les augmentations significatives ont eu lieu en 2015/2016 (+ 2,45 emplois) et 2016/2017(+3,12 emplois) au moment de la mise en place de la carte des pôles des filières bilingues français- breton et en 2019/2020, à l’arrivée de M. Ethis avec 1,66 ETP. Les ouvertures de filières bilingues ont surtout pu être financées par la suppression des moyens alloués jusqu’alors à l’optionnel breton gallo (-1000 élèves depuis 2015 soit une diminution d’un tiers des effectifs de l’optionnel). Elles sont permises par une pression encore plus forte sur les services des enseignants : travail sur 2, 3 voire 4 établissements, regroupement d’élèves jusqu’à 3 niveaux (5e, 4e, 3e), HSA (heures supplémentaires)... L’absence de concertation liée à la suppression des Commissions Paritaires aggrave la situation. C’est pourquoi nous demandons au rectorat un bilan social concernant la santé des enseignants de langues régionales.
Une véritable politique des langues régionales ne pourra se faire sans une enveloppe conséquente de moyens allouée spécifiquement aux Langues Régionales, ni sans l’augmentation importante du nombre de postes au concours du CAPES et de l’agrégation, permettant de stabiliser les enseignants sur des services pérennes afin qu’ils puissent avoir des conditions décentes de travail.