Le ministre fait semblant d’être subitement passionné par la question de l’environnement et du climat. Il recommande d’organiser (d’improviser plutôt) vendredi 15 en fin d’après-midi des débats au sein des lycées pour en dégager des « idées » et quelques « actions » à mettre en pratique dans la vie des établissements scolaires. Bien piètre réponse à l’enjeu économique, social et politique que représente cette question. Petite imitation du débat citoyen dont on nous avertit déjà qu’il ne servira à rien, et ne changera nullement le programme du président Macron.
Démagogie aussi qui vise à faire oublier l’indifférence et la politique fragmentaire du gouvernement dans ce domaine.

Alors que les programmes du lycée à venir n’intègrent pas ou si peu cette thématique,
Alors qu’il s’agit surtout d’assurer l’omniprésence du ministre dans les médias,
Alors qu’il faut surtout retenir les lycéens dans leurs établissements et les dissuader de participer aux manifestations de vendredi,
Le ministre détourne l’attention vers un gadget sans lendemain ni conséquence de fond,

Le ministre méprise les jeunes en récupérant leur mobilisation,
Il méprise les personnels en les traitant comme des petits soldats.

Les enseignants doivent encourager leurs élèves dans la prise de conscience de l’urgence climatique par un travail raisonné et structuré dans le cadre de leurs disciplines et des programmes, faire découvrir les solutions profondes et efficientes à mettre en œuvre. Pas en animant de gentilles discussions improvisées.