La grève du 12 novembre est l’occasion de dénoncer haut et fort les réformes du ministère qui impacteront très sévèrement les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des collègues. Le lycée Banquer est conçu pour coûter moins cher grâce au regroupement des élèves dans des heures de tronc commun, à la diminution de la part libre et à la suppression du financement des options et de l’AP. Cette réforme entraînera la suppression d’au moins 350 postes dans notre académie d’ici 2020 (2650 à l’échelle nationale), alors que les effectifs d’élèves augmentent (+30000 à la rentrée 2019, +40000 à la rentrée 2020, à l’échelle nationale).
Plus grave, le nouveau BAC ressemblera à une épreuve continue sur un an et demi, où les élèves seront perpétuellement évalués à l’interne, dans leurs lycées, sans laisser de temps pour les apprentissages. C’est le fondement même du BAC qui est remis en question : il ne sera plus un diplôme national, équitable, ouvrant la porte aux études supérieures.
Aussi, dans les collèges, le manque de moyens se fait toujours sentir : les classes sont trop chargées, les dédoublements, non cadrés nationalement, restent à l’autonomie des établissements et pris sur la marge, déjà bien insuffisante, les conditions de l’inclusion ne permettent pas une prise en charge adaptée à ces élèves aux besoins spécifiques, la charge de travail des personnels est toujours plus lourde.
De même, la réforme de l’orientation confie l’information sur les métiers et les formations aux régions, prévoit le transfert des personnels DRONISEP, menace les CIO de fermeture.
Ainsi, la grève du 12 novembre n’est que le début d’un mouvement de contestation. Ensemble, mobilisons-nous pour un service public d’éducation ambitieux, juste et émancipateur.
6 novembre 2018