pétitions refus du compagnonnageà télécharger ici et à envoyer au rectorat par voie hiérarchique, sous couvert du chef d’établissement avec un double pour le SNES.

Alors que le Ministère a décidé de supprimer la formation
initiale des enseignants, le Président de la
République annonçait mercredi 5 mai devant un parterre
de cadres de l’Education Nationale et du Ministère
de l’Intérieur que désormais, les enseignants jeunes
recrutés ou chevronnés recevraient une formation à
l’autorité.

Mais jusqu’où oseront-ils aller dans la négation de nos
métiers et de l’acte pédagogique ? Jusqu’où oseront-ils
aller dans la négation de notre "professionnalité" ?
Quand comprendront-ils qu’enseigner est un métier qui
s’apprend et qu’il ne suffit pas de quelques recettes apprises
sur le terrain pour s’en sortir ?
Notre hiérarchie n’a aucune idée des réalités de notre
travail et des difficultés rencontrées dans nos rapports
avec les élèves.

La mise en œuvre de la RGPP et la réforme de l’Etat
s’accompagnent d’une attaque en règle contre la notion
même de métier, induisant chez les agents de la fonction
publique une perte de repères et de sens dans leur
travail.

A l’Education Nationale, on n’y échappe pas ! La négation
de nos métiers c’est à la fois un brouillage dans
la définition des missions des différents personnels et
la suppression de la formation qu’elle soit initiale ou
continue.

Les collègues ne s’y trompent pas. C’est le sens de leur
engagement dans le refus du dispositif prévu par le
rectorat et le ministère pour « l’accueil » de nos jeunes
collègues à la rentrée 2010 et de leur exigence d’une
formation de qualité.
Le rectorat, pour sortir de ce bourbier, compte sur notre
« bonne conscience » et nous enjoint de nous débrouiller
au nom de l’autonomie !
L’avenir de nos métiers est en jeu. Au SNES, nous
sommes convaincus qu’en bloquant la mise en place
du dispositif « d’accueil », nous pouvons contraindre
le ministère à revenir sur ses décisions. Il faut donc
poursuivre l’action de refus collectif de ce dispositif, il
en va non seulement du sort de nos jeunes collègues
mais plus globalement du devenir de nos métiers.
Après le 7 avril, un nouveau rendez-vous est fixé pour
la remise des pétitions le mercredi 19 mai.

Michelle Carmès,
le 6 mai 2010