Depuis plusieurs mois maintenant, les actions de l’Etat israélien sont de plus en plus indignes et criminelles. Après la destruction de Gaza, la cible est à présent la Cisjordanie : arrestations arbitraires, rétentions et tortures sans procès, exactions par les colons israéliens à l’encontre des villages palestiniens et des espaces agricoles, expéditions meurtrières de bandes armées, les « barbares des collines », dont les membres bénéficient de l’immunité judiciaire et de la protection complice des colons, violences de l’armée jusqu’à des exécutions sommaires.
S’ajoutent les interventions militaires illégales au regard du droit international au Liban, en Syrie, en Iran et même au Qatar, Etat pourtant accommodant vis-à-vis d’Israël.
Le gouvernement français donne l’illusion de se préoccuper de la situation en reconnaissant l’Etat de Palestine (après bien d’autres pays...), mais sans manifester aucune condamnation de la politique de B. Netanyahou, aucune prise en compte de l’accusation de génocide, aucune menace de sanctions, aucune exigence d’ouverture de Gaza aux observateurs étrangers, aux ONG et institutions onusiennes.
Mieux même, les autorités françaises interdisent ou criminalisent toute manifestation de soutien au peuple palestinien sous couvert d’accusation d’antisémitisme ou d’apologie de terrorisme. La censure s’étend aux chercheurs et universitaires : annulation d’un colloque sur l’histoire de la Palestine au Collège de France, conférences interdites au prétexte de « risque de trouble à l’ordre public », questionnaire/sondage inquisiteur aux items biaisés aux personnels des universités soupçonnant leur éventuel antisémitisme...
Samedi 29 novembre une manifestation à l’appel de nombreuses associations, partis et syndicats (dont la FSU) a réuni à Paris au moins 10 à 20000 personnes venues de toute la France.
L’inter-orgas Rennes-Palestine appelle Samedi 6 décembre à une nouvelle manifestation à 15H, place de la République à Rennes.
Le SNES-FSU dans le cadre des engagements de la FSU demande au monde enseignant d’y participer en nombre. On ne peut se taire face à la destruction d’un peuple, de sa jeunesse, de sa culture avec la complicité des puissances occidentales et la duplicité hypocrite de notre gouvernement. Il est indispensable d’accentuer la pression pour que celui-ci agisse dans le sens du droit international et du respect des droits humains.
