5 décembre 2023

Sections départementales

Mardi 12 décembre, défendons la voie professionnelle

Les annonces du ministère sur la nouvelle réforme de la voie professionnelle sont alarmantes.
Une mobilisation massive s’impose contre cette réforme qui met à mal la voie professionnelle et révèle aussi un projet éducatif profondément régressif qui tourne le dos à l’ambition de faire réussir tous les jeunes.

A Rennes, le rendez-vous est donné à 11h devant la DSDEN.

Les projets sur la classe de Terminale professionnelle sont désormais connus : 4 semaines de cours en Terminale, en plus de 2 heures hebdomadaires dans les classes de Seconde et Première, seraient supprimées, soit au total 203 heures d’enseignement en moins pour les élèves sur l’ensemble de leur parcours. L’augmentation des stages en Terminale implique inéluctablement une diminution des heures d’enseignement et le choix ministériel est de cibler brutalement les disciplines professionnelles.

En positionnant les épreuves début mai et en supprimant 85 heures d’enseignements professionnels en Terminale, le ministère prend le risque inconsidéré d’augmenter l’échec des jeunes aux examens, les épreuves professionnelles ayant les plus gros coefficients.

La réforme prévoit en outre la réduction de 15% des places de formation actuelles supposées « non-insérantes » à la rentrée 2026. Accompagné docilement par les Régions, le ministère instrumentalise le parcours et les formations des jeunes au prétexte de répondre à la pénurie de main-d’œuvre. Pour le SNES-FSU, l’unité du second degré doit être défendue avec la voie professionnelle comme l’une des trois voies du lycée qui mène au bac.
Le SNUEP-FSU fait ici le décryptage :

Emmanuel Macron persiste à vouloir imposer aux personnels une réforme calquée sur le modèle de l’apprentissage, particulièrement discriminant, alors même que les lycées professionnels accueillent les élèves les plus fragiles socialement et économiquement. Le président de la République continue de s’inscrire dans une ligne du moins d’École, tout en franchissant une étape supplémentaire, en mettant la formation professionnelle, et de fait les jeunes les plus en difficulté, au service direct des entreprises. Ce projet de réforme est donc celui de la relégation scolaire et sociale de près d’un tiers de la jeunesse de ce pays. Inacceptable.

Cette réforme est une attaque frontale contre la voie professionnelle et ses personnels, mais elle est aussi animée par une logique délétère : elle assigne chacun à résidence sociale et géographique et l’État fera ainsi des économies. A cette logique utilitariste, nous répondons par une ambition émancipatrice pour la jeunesse, toute la jeunesse. Parce que nous partageons avec le SNUEP-FSU l’idée que les collèges et lycées professionnels, généraux, technologiques, polyvalents sont des lieux de formation scolaire, citoyenne et professionnelle, parce que l’Ecole doit être émancipatrice et citoyenne,