Les enseignant.e.s sont méprisé.e.s par le refus d’écoute et de négociation sur les réformes notamment celle des lycées, celle en marche des universités et de la recherche, le passage aux oubliettes de la promesse de revalorisation, l’hommage escamoté à Samuel Paty, le traitement erratique de la crise sanitaire, laissée à l’appréciation des CE sans consigne générale. Les contestations d’ordre syndical sont réprimées comme jamais par des sanctions humiliantes, iniques et délibérément excessives (cf les 4 de Melle, 3 autres collègues à Bordeaux…). Alors que le ministre se compromet dans une opération de manipulation d’un syndicat lycéen.

Les personnels de l’EN et les élèves sont délaissé.e.s par le refus de prise en compte du risque épidémique réel, les chiffres déclarés des contaminations sont faux. Aucune mesure sérieuse n’a été prise pour contrer la contagion — dédoublement des classes, recrutement même provisoire de personnels d’encadrement et de vie scolaire, de médecins, d’infirmières, adaptation des locaux etc.

Les personnels de santé et les soignant.e.s sont abandonné.e.s, puisqu’aucune leçon sérieuse n’a été tirée de la phase aigüe de la crise, aucune création de postes ou de lits d’hôpitaux : pendant la crise les économies budgétaires se poursuivent, la cour des comptes reste souveraine en dépit du drame sanitaire. La France est un des pays qui a le plus souffert de la pandémie du fait d’une gestion chaotique et autoritaire, la mise en œuvre de la vaccination est en retard par rapport aux pays voisins, la recherche médicale n’est plus en pointe.

Les citoyen.ne.s sont menacé.e.s par une politique qui attente aux libertés fondamentales et dérive lentement vers un régime autoritaire que le Président pourrait lui-même taxer d’illibéral — terme qu’il utilise volontiers à l’égard de la Hongrie ou de la Pologne. Aucune de ses promesses de ’’modernisation’’ de la vie politique n’est tenue, les débats publics, les assemblées citoyennes ne sont utilisés qu’à un dessein narcissique et débouchent sur des pseudo-mesures dilatoires. Le réveil du discours anti-immigration démagogique, sécuritaire à l’excès, réveille et instrumentalise le ’’populisme’’ d’extrême droite — là encore pourtant dénoncé à l’étranger.

Mais les policiers sont choyés  : pour répondre à leurs exigences, le gouvernement fait voter après multiples mesures d’urgence sécuritaire et sanitaire, une loi liberticide qui vise a quasiment interdire les manifestations, mettre sous surveillance électronique les ’’meneurs’’ des luttes sociales et à donner tout pouvoir aux autorités de police dans la rue.

De multiples institutions (à commencer par la Défenseure des Droits) y compris internationales, associations, intellectuel.le.s, chercheur.se.s dénoncent avec inquiétude et vigueur la tournure autoritaire du gouvernement.
Nous, enseignant.e.s nous avons le devoir de nous mobiliser et participer à toutes les actions syndicales et citoyennes qui visent à contrer cette marche dangereuse.

  • Samedi 28 novembre  : nouveau rassemblement contre la loi « Sécurité globale » à l’appel du Club de la presse de Bretagne et des fédérations syndicales, à Rennes-République à 11H
  • Mardi 1er décembre  : journée d’action et grève des AED/ASEN le lien
  • Samedi 5 décembre : marche contre les violences policières et le racisme à l’appel du collectif « Justice et vérité pour Babacar » à Maurepas à 14H30 voir ci-dessous
  • Samedi 5 décembre : manifestation contre la précarité, pour l’emploi, les salaires et pour le progrès social à Rennes 11H — précisions à venir
  • Janvier  : Action Educ’ intersyndicale à construire, elle devra être massive et déterminée...