Depuis plusieurs jours, dans des lycées, certaines villes, certains départements, des lycéen-ne-s s’organisent : ils font des AG, votent le blocage partiel ou total de leur établissement, vont à la rencontre de leurs pairs en manifestant. Mais, ils sont la cible d’une répression disproportionnée, appréhendés pour certains d’entre eux (1000 en une semaine d’après Louis Boyard, président de l’UNL) et mis en garde à vue, voire humiliés de la plus odieuse façon comme cela s’est passé à Mantes la Jolie, situation qui a été immédiatement condamnée par le SNES et la FSU. Les réactions autour de cet événement ont été nombreuses. Beaucoup de citoyennes et de citoyens se sont indignés face à ces images ; l’UNL indique même que « Mantes-la-Jolie est devenue le symbole de la répression des lycéens ». Lors de manifestations ces derniers jours ( lycéen.ne.s, gilets jaunes…), s’agenouiller, les mains derrière la tête, est même devenu le geste fort de la résistance.
Dans tous les cas, cette répression policière doit cesser. La grande majorité des lycéens se mobilisent pacifiquement et expriment légitimement leur opposition à des réformes qui vont accroître les inégalités. Le SNES-FSU ne cautionne évidemment pas les atteintes aux biens et personnes, il condamne la violence mais refuse qu’elle soit instrumentalisée pour empêcher des jeunes d’exprimer leur opposition légitime à des réformes qui vont accroître les inégalités.
Dans ce contexte, la réaction du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer porte une lourde responsabilité. Par son refus d’engager tout dialogue, ses propos provocateurs et son traitement uniquement sécuritaire de la situation, il refuse de répondre à l’urgence à écouter et entendre les revendications des élèves et des personnels.
Le SNES-FSU a alors déposé un préavis de grève courant jusqu’aux congés de fin d’année et appelle tous les personnels à multiplier les déclarations publiques et à être aux côtés de leurs élèves dans les manifestations lycéennes.
11 décembre 2018