Mercredi dernier, discours de présentation de la réforme des retraites par Ed. Philippe. Dès la fin, concert de louanges des éditorialistes de la presse ’’officielle’’ et des chaînes d’infos, des politologues en cour et des directeurs des instituts de sondage : quelle clarté dans la présentation, quelles belles mesures, et même un ton de gauche (oui, oui) avec l’évocation du CNR, de Mendès-France, de l’Etat-providence. Cette fois c’est sûr, le bon peuple va comprendre et apprécier !
Mais patatras, la CFDT, humiliée, se rebiffe (si,si) et appelle à manifester mardi 17, pas avec nous certes, mais au moins à côté de nous...
Surlendemain, 1ers sondages : 70% des Français ne sont pas convaincus par le 1er ministre et soutiennent le mouvement social et pire rejettent la responsabilité des grèves et des blocages sur le gouvernement (même si 50% souhaitent une réforme, mais laquelle ?). La belle opération de séduction fait flop, Ed. Philippe a raté ses effets, les ministres se ridiculisent sur les plateaux télé, Delevoye est convaincu de conflit d’intérêt, tout va bien...
Décidément nous voilà obligés de descendre à nouveau dans la rue mardi 17, une fois encore crier que nous ne sommes pas dupes ni ne voulons être piégés par une politique cynique et totalement anti-sociale.