Exemple parfait : l’Ecole Internationale Bilingue (EIB) qui scolarise 3000 élèves de 70 nationalités différentes de la maternelle à la terminale sur 6 sites dans les arrondissements Ouest de Paris. Frais de scolarité : 6495€ par an (sans compter les frais administratifs et frais optionnels, ni la restauration). « On a tout le CAC 40, notre premier client c’est Total » se félicite son directeur. L’Ecole Alsacienne (scolarisant du « petit collège » - sic - à la terminale), le collège-lycée Epin à Vitry/Seine, le collège-lycée Stanislas (d’où est sorti JM Blanquer) sont d’autres exemples.

Ces établissements sont souvent la propriété de fonds de pension ou de holdings financières implantés de part le monde à la recherche de placements lucratifs et valorisants. Ainsi J2M (placements financiers) a perçu 250 000€ de dividendes par an entre 2001 et 2014 de l’établissement Epin (revendu depuis à une autre société de placement). EIB est passé d’un fonds de pension à l’autre en se valorisant à chaque cession.

Mais après tout, les affaires sont les affaires, on trouve son profit où il prospère...
Sauf que, tous ces établissements scolaires sont... sous contrat d’association avec l’Etat ! Or donc, citoyens, vous rémunérez de vos impôts leurs enseignants tout de même privilégiés, leurs dépenses de fonctionnement et une part (10%) des charges d’investissement. L’Etat fournit parfois même leurs cadres : ainsi 2 des directeurs de l’EIB sortent des cabinets ministériels de Chatel et Ferry.

Cf pour plus d’information, l’article du Monde Diplomatique, septembre 2018, p. 20