Le métier d’enseignant n’attire plus !
La casse de l’Éducation Nationale depuis de nombreuses années, le mépris ouvertement assumé par les différents gouvernements, le niveau de salaire des enseignants (aujourd’hui un certifié débutant avec un niveau bac + 5 bénéficie de la prime d’activité : la reconnaissance officielle que c’est un salarié pauvre ! ), le saccage de la formation initiale sont autant d’attaques qui ne pouvaient avoir d’autre issue !
Aujourd’hui, le manque d’enseignant e s a déjà de lourdes répercussions dans nos établissements du département. Certain e s collègues, en arrêt de travail sur de longues périodes ou en congé maternité annoncé plusieurs mois en amont ne sont pas remplacé e s et toute la communauté éducative en subit les conséquences :
- Les heures de permanence se multiplient et le travail de la Vie Scolaire s’en trouve alourdi.
- Les élèves perdent le rythme et les habitudes de travail, se remobilisent difficilement en classe après plusieurs heures de permanence dans la journée.
- Les parents s’inquiètent devant le nombre d’heures de cours non assurées et dirigent leur colère sur les personnels ou/et la direction de l’établissement.
- La pression du remplacement à l’interne s’abat alors souvent sur les collègues.
- Il arrive même que des collègues en arrêt maladie culpabilisent, qu’ils déposent sur l’espace numérique de travail des activités pour les élèves.
Inacceptable ! La responsabilité du non-remplacement n’incombe en rien à l’enseignant en congé, n’incombe en rien à ses collègues.
L’employeur se doit de respecter l’arrêt maladie du collègue.
C’est au Rectorat de nommer des remplaçant e s.
Que faire face à ces situations de délitement généralisé ?
- Nous faire remonter au snes-FSU35 les situations propres à votre établissement.
- Accompagner les représentants de parents d’élèves pour qu’ils demandent eux aussi au Rectorat d’assurer le remplacement.
D’ores et déjà, nous avons connaissance de problèmes de remplacement dans plusieurs collèges du département, ceux-ci sont souvent d’autant plus criants que l’établissement est éloigné de Rennes :
- Pas de remplacement pendant 3 mois d’un professeur de lettres dans un collège de Rennes-Est
- Pas de remplacement de plusieurs enseignant e s en arrêt de longue durée dans un collège du Sud de Rennes. Le Rectorat et les inspecteurs/inspectrices des matières concernées sont informé e s et relancé e s régulièrement ; la réponse est toujours la même « Aucun professeur disponible ».
- Pas de cours d’allemand assuré pendant tout un trimestre dans un collège redonnais.
Dans le département, certaines matières semblent vraiment en tension : les lettres, les langues vivantes, particulièrement l’allemand, la technologie...
Merci pour toutes les informations que vous pourrez, vous aussi, nous transmettre.
La crise du recrutement nous alarme et cette question devrait être une priorité du prochain gouvernement.
Comment assurer notre mission si le gouvernement persiste à supprimer des postes plutôt qu’à en créer ?