Dans le cadre d’un mouvement social de grande ampleur contre la casse de notre modèle social, la bataille contre les réformes Blanquer, qui a pris naissance l’an dernier, s’amplifie. L’essai est transformé. En effet, les dénonciations sont multiples. Les conditions de préparation pédagogique des élèves à ces épreuves ont été intenables pour les collègues et par voie de conséquence, pour les élèves eux-mêmes. Il a fallu absorbé la nouvelle réforme et ses nouveaux programmes dans une urgence inouïe et s’adapter pour respecter un calendrier institutionnel ultra serré. De plus, les collègues ont fait le triste mais ironique constat que l’administration-même si trouvait complètement dépassée. Ainsi, à l’approche de la tenue de la première session des E3C, des enseignant.es, avec l’appui de la FCPE et parfois même de la vie scolaire ont décidé de ne pas participer au déroulement de ces épreuves, tant pour ces conditions matérielles, que pour l’idéologie qu’elles représentent : bac local, fin d’un diplôme national, mise en compétition des élèves entre établissements, épreuves permettant à la machine Parcoursup de faire sa sélection…
Dans le département, des sessions E3C ont été annulées ce lundi, comme au lycée Victor-Hélène Bach de Rennes, où parents, élèves et enseignants grévistes se sont tenus à l’entrée de l’établissement. De même, dans le lycée de Montfort, des élèves ont été regroupés dans le self, disposés en îlot, pour des épreuves de bac !! Ces conditions de passation ont été considérées comme inacceptables par des élèves, comme pour des personnels et des parents. Le déroulement de ces épreuves a donc été perturbé. Dans le même temps, on apprend qu’à VHB, les épreuves à venir se dérouleront dans l’amphithéâtre. Sont-ce là aussi les conditions de passation exigées par le Ministère :« Les épreuves communes de contrôle continu se déroulent au sein de l’établissement de l’élève en conditions habituelles d’évaluation. Rappel : Comme pour toutes les épreuves, la surveillance doit être effective et constante avec circulation entre les rangées pour prévenir toute tentative de fraude."
Aujourd’hui, mardi 21, le lycée Bertrand d’Argentré était également très mobilisé. Une cinquantaine d’enseignant.es avec l’appui de nombreux élèves, déploient leur banderole sur laquelle ils dénoncent la précipitation de la mise en place de ce nouveau bac "local = inégal", générateur de stress. L’infirmière a en effet accueilli un très grand nombre de lycéen.es hier complètement paniqués. Des élèves ont alors formé un cortège qui s’est déplacé en ville. Une AG des enseignants est prévue sur le temps du midi.
Les lycées brétiliens ne sont pas isolés dans la lutte. Vous trouverez sur le document ci-dessous les autres actions qui sont menées partout sur le territoire. Il sera mis à jour au fur et à mesure des remontées qui nous parviendrons.
Le SNES 35 vous soutient pour empêcher par la grève la tenue de ces E3C. N’hésitez pas à nous contacter. Vous trouverez des outils et infos supplémentaires dans l’article « la boîte à outils contre les E3C ».