2 février 2025

Actualité académique

Préparation de rentrée 2025, c’est maintenant...

Préparation de rentrée 2025, c'est maintenant...
Les opérations de préparation de rentrée ont commencé de manière inédite en l’absence d’un budget voté. Le ministère de l’Education nationale, au regard des contraintes qui lui sont propres et de l’enchaînement des séquences pour permettre de pourvoir les postes en septembre, a bénéficié d’une autorisation spéciale pour lancer les opérations avec un peu de retard et un budget au conditionnel.
Ce sont ainsi enchaînés les comités sociaux d’administration (CSA) à l’échelle ministérielle (17/01), académique (27/01) et départementale… alors que le budget n’a pas encore été voté et que les textes « choc des savoirs » ont été abrogés par le Conseil d’État. Les chefs d’établissements de l’académie ont reçu la notification de leur DGH provisoire le 22 janvier avec pour consigne de faire remonter leurs TRMD avant fin février de manière à ce que les propositions de créations et de suppressions de postes puissent être examinées avant la phase intra du mouvement en avril… Les discussions ont donc lieu en urgence dans les établissements dans un contexte de très grande incertitude.

A l’échelle nationale, le gouvernement de François Bayrou a finalement renoncé aux 4000 suppressions de postes prévues dans l’éducation nationale. Ces suppressions concernaient très majoritairement le premier degré, du fait de la baisse démographique importante. Dans le second degré, ce sont finalement 324 postes qui doivent être créés dans le second degré au lieu des 180 suppressions prévues.
Mais l’académie de Rennes ne récupère pas d’emplois car les critères de répartition nationaux priorisent les académies où les élèves en difficulté sont plus nombreux et/ou les dynamiques démographiques sont plus positives. En effet, l’académie de Rennes a perdu 1431 élèves et à la rentrée dernière et devrait en perdre encore 1300 à la rentrée prochaine avec une baisse qui va se poursuivre puisque le 1er degré a perdu plus de 16 000 élèves depuis 2020.

Ainsi la rentrée se prépare avec 46 suppressions d’emploi qui s’ajoutent aux 80 supprimés l’an passé. L’académie est moins maltraitée qu’en 2024 mais c’est 302 emplois au total qui ont disparu en 5 ans. A l’échelle académique, malgré la baisse des effectifs, il manque plus de 1000 emplois pour retrouver les taux d’encadrement que nous connaissions avant 2006… alors que les élèves ne sont plus les mêmes. La France garde les classes les plus chargées d’Europe dans le second degré. Pour le SNES-FSU, la baisse d’effectifs devrait permettre de rattraper et d’améliorer les conditions de travail et d’encadrement.
La répartition des moyens à l’échelle académique montre la poursuite du transfert d’emplois des lycées généraux et technologiques vers les collèges et les lycées professionnels. Le choix a également été fait de poursuivre la création d’ULIS et d’UPE2A et de renforcer les moyens consacrés au remplacement. En définitive, ce sont 54 ETP qui sont retirés aux lycées pour 511 élèves attendus en moins et 49 ETP supprimés en collège pour 1022 élèves en moins…

Il s’agit là des prévisions à ce stade et des dotations initiales des établissements. Des batailles sont menées par le SNES-FSU à tous les niveaux pour permettre d’obtenir des moyens supplémentaires. Au niveau départemental tous les moyens ne sont pas distribués dans les DGH et des marges sont gardées. A l’échelle académique, le Rectorat a dû redonner l’an passé 20 ETP dans les collèges et les lycées pour faire face aux demandes. Un des leviers disponibles est également la transformation des HS en HP puisque cette année tous les emplois créés sont en HP, le nombre d’HS n’augmente pas.

Pour plus d’informations vous pouvez lire ici la note d’analyse du budget dans l’espace réservé aux syndiqués. N’hésitez pas à solliciter les sections départementales pour vous accompagner et à leur envoyer toutes les informations utiles.