4 novembre 2020

Sections départementales

Protocole sanitaire : les exigences du Snes

Alors même que le président de la République annonce que la deuxième vague « sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première », force est de constater que le protocole « renforcé » proposé par le ministre n’est pas à la hauteur des enjeux.

Si les écoles doivent rester ouvertes, celles-ci doivent l’être dans des conditions permettant d’assurer la sécurité de tous – les personnels comme les élèves et leur famille. Pour le SNES-FSU, l’école en présentiel est préférable à l’école à distance car le confinement aggrave les inégalités comme nous l’avons tous constaté en cette rentrée.
Dès le mois de juin, le SNES-FSU a alerté sur la nécessité de préparer la rentrée et a été force de proposition. Puis en octobre, alors que les indicateurs montraient une plus grande circulation du virus, le SNES-FSU a demandé un renforcement du protocole sanitaire. Cette demande a reçu une fin de non-recevoir. Quel manque de considération pour notre investissement depuis septembre pour tenir le service public d’Education !
Nous rappelons que l’employeur est responsable de la sécurité des personnels. Après le scandale des masques nocifs pour la santé, le ministère prend le risque de mettre en danger la santé de ses personnels. En proposant un protocole renforcé qui s’applique « si possible », le ministre se moque de nous.
Pour sécuriser les conditions d’accueil et d’enseignement, les demandes ont été clairement énoncées à de multiples reprises. Les voici :
• le passage à un fonctionnement en demi-groupe, selon des modalités d’organisation à définir (alternance de semaines, de jours etc), sans recours au cumul présentiel/distanciel.
• recrutements de personnels, d’AED mais aussi d’agents territoriaux (pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles),
• la réorganisation de la demi-pension pour limiter le brassage des élèves
• de nouvelles modalités d’aération des salles, alors même que l’hiver rend l’ouverture des fenêtres plus problématique qu’à la rentrée.
• des mesures adaptées pour les internats
• la prise en compte de la situation des personnels vulnérables et de celles qui vivent avec des personnes vulnérables.
• Des mesures doivent aussi être prises sur le plan pédagogique parmi lesquelles l’aménagement des programmes et un nouveau calendrier du bac (report des EC1 et des épreuves de spécialité en juin).
• Le jour de carence doit être suspendu immédiatement : il est inacceptable que les personnels payent le prix d’être malade !
Si l’employeur ne met pas en place ces dispositifs rapidement, avant la semaine prochaine, le SNES-FSU appellera les personnels à se saisir de tous les moyens d’action pour faire valoir leurs droits et assurer leur sécurité.
Stop au mépris !