Afin d’éviter que les élèves des classes de 3e, de Première et de Terminale ne soient positifs ou cas contact au moment des examens, la fin de l’année a été aménagée, le tout, sans consultation et sans véritable communication.
C’est avec stupeur que certains collègues ont découvert la nouveauté de la semaine à savoir une fin d’année aménagée pour les classes à examens. Les 3e, Première et Terminale ne pourront pas être en présentiel 7 jours avant la tenue des examens : les cours en présentiel se terminent donc le 10 juin en lycée, le 21 juin pour les 3e. Cependant, la semaine précédent les examens, des cours à distance pourront être dispensés (pas de consigne officielle, le ministre ayant pris pour habitude de renvoyer à une organisation locale). Ainsi, dans la fiche opérationnelle du 7 mai, il est dit : « En lycée général et technologique : les équipes pédagogiques organisent des séquences de révisions pour les classes de 1re et de Terminale à partir du jeudi 10 juin ; en collège : les équipes pédagogiques organisent des séquences de révisions pour les classes de 3e à partir du lundi 21 juin. » On ne comprend pas bien la cohérence d’ensemble. Il s’agit d’empêcher le brassage mais on pourrait quand même accueillir les élèves en petits groupes ? A la stupeur cède donc la crainte : que faire si les élèves se contaminent durant cette session de révision ? Ils repassent les épreuves en septembre ?
Une fois de plus, tout cela se fait sans communication réelle ni du ministère (le ministre n’a pas du être invité sur les plateaux télé) ni des chefs d’établissement qui s’attendent à d’éventuels changements de dernières minutes (il est vrai qu’on commence à en avoir l’habitude...).
Dans certains établissements, les parents d’élèves s’interrogent quant à cette fin d’année surtout ceux de Première. En effet, Jean-Michel Blanquer ayant décidé que la priorité devait être mise sur le niveau Terminale, le niveau Première se retrouve sacrifié. Si l’on considère le mois de mai, les Première auront été en présentiel la semaine du week end de l’Ascension et la semaine du lundi de Pentecôte... Leur dernière semaine de présentiel, celle du 7 juin, se trouvera encore amputée de quelques jours... On imaginait déjà l’inquiétude des collègues de Français, on ne peut désormais que comprendre leur désarroi.
Une fois de plus, rien n’est anticipé, tout est improvisé alors même que le Snes-Fsu ne cesse de faire des demandes et des propositions d’aménagement.