Remise en cause des emplois aidés sans autre alternative, baisse des APL, hausse de la CSG sans compensation pour les retraité-es et fonctionnaires : le souffle de la campagne présidentielle est bien retombé et les annonces du gouvernement s’enchaînent pour des économies de court terme. Et bientôt les ordonnances qui réduiront les droits des salarié-es... Manifestement juguler la pauvreté, lutter contre les inégalités et la précarité ne sont pas des priorités : la politique sociale du Président Macron n’existe pas.
Dans la fonction publique, les annulations de crédits, le gel du point d’indice et le rétablissement d’une journée de carence indiquent clairement la tournure libérale. Mais pouvait-il en être autrement avec Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, un proche de Sarkozy ? Blanquer était aussi en responsabilité sous l’ère Sarkozy où il a mis en oeuvre les suppressions de postes à l’Éducation nationale.
Il demande maintenant à être jugé, en tant que ministre, sur les faits, comme les assouplissements en collège pour la rentrée. Certes, ils lèvent un certain nombre de contraintes mais reposent pour beaucoup sur l’autonomie de l’établissement. Le SNES ne s’en contentera pas ! Et après les couacs d’APB cet été, le ministre veut ouvrir le dossier du bac, alors que l’autonomie financière des universités, incapables d’accompagner la poussée démographique, en est franchement responsable. Le SNES demande que les personnels soient cette fois consultés avant toute réforme du bac et fera entendre que ce diplôme national a fait ses preuves contre le chômage des 15-24 ans.
Conquérir de nouveaux droits, imposer une autre répartition des richesses, accorder au service public les moyens de se développer : cela est possible mais la mobilisation de toutes les forces de progrès social est nécessaire. Le SNES et la FSU y contribuent pour construire l’unité syndicale dans leur secteur. Dans un contexte politique qui manque de repères, le syndicat permet de rassembler et d’agir pour les intérêts communs des personnels. Sans attendre, renouvelez ou prenez une adhésion !
Une très bonne rentrée à toutes et tous.
Gwénaël LE PAIH