Rarement un ministère de l’Education Nationale n’aura mis autant d’énergie à occuper le terrain tout l’été, en se mettant en scène ou en multipliant les annonces et les textes réglementaires. Cette fièvre estivale ne fera pourtant pas oublier les affaires élyséennes et n’atténuera pas davantage les tensions de la rentrée, des sur-effectifs par classe aux recalés de Parcoursup. Pire, l’annonce précipité cet été de nouveaux programmes en collège et l’interdiction « flexible » du portable se moquent des réalités professionnelles en compliquant inutilement le travail des enseignants-es et des vies scolaires.
En plus de subir le retour de la journée de carence et du gel du point d’indice, le pouvoir d’achat des fonctionnaires pâtit cette année d’une inflation à 2,3%, la plus importante depuis 2012 ! Le développement des heures supplémentaires pour toute politique salariale dans le second degré, comme le gouvernement l’a annoncé cet été, impose une résistance collective pour une revalorisation salariale de nos métiers digne et attractive.. Après le dégel du point d’indice en2017 et la reconstruction des carrières avec PPCR, le SNES et la FSU revendiquent une nouvelle étape des mesures PPCR pour amplifier des gains durables et généralisés à toute la profession.
C’est en créant l’adhésion d’une majorité de collègues pour impliquer le plus grand nombre sur les conditions de travail et de rémunération que nous sommes collectivement en mesure d’obtenir de nouveaux acquis. C’est à cette démarche d’unité dans la profession que le SNES-FSU travaille car tout éparpillement syndical engage bien davantage une lutte pour exister que pour peser face aux décideurs. Prendre ou reprendre une adhésion au SNES-FSU, voter SNES et FSU aux élections professionnelles de décembre, c’est affirmer expressément les dimensions collectives et solidaires de nos métiers.
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