Communiqué de presse 16 février 2021
« Des mobilisations nombreuses dans les établissements de l’académie » pour obtenir des moyens supplémentaires pour la rentrée.
Le budget de l’Éducation Nationale prévoit pour le second degré public la suppression de 1 883 emplois dans les lycées et les collèges et l’explosion des heures supplémentaires. Cela représente une perte de 7 490 emplois depuis 2018 avec, dans le même temps, une explosion des effectifs élèves.
Dans l’académie de Rennes 123 postes sont retirés aux collèges et lycées alors que les effectifs sont prévus à la hausse (+969 élèves attendus) : 32 postes en moins dans les collèges pour 177 élèves de plus, 55 postes en moins dans les lycées généraux et technologiques pour 717 élèves de plus et enfin 18 postes supprimés dans les lycées professionnels (177 élèves supplémentaires).
A l’heure où se tiennent les conseils d’administration qui étudient l’attribution des dotations aux collèges et lycées publics pour la rentrée 2021, les équipes éducatives et les parents d’élèves constatent la dégradation des conditions de travail et d’apprentissage : les dotations stagnent ou diminuent alors que le nombre d’élèves augmente. Cela entraîne des classes plus chargées, des fermetures d’options ou de spécialités en lycée, voire des suppressions de postes. Dans l’ensemble des établissements, les marges d’autonomie sont insuffisantes pour faire face à l’ensemble des besoins, en particulier la mise en place en groupes à effectifs réduits pour accompagner au mieux les élèves.
De très nombreux établissements se sont engagés dans des actions menées conjointement avec les parents d’élèves pour dénoncer cette situation. Ils sont nombreux à rejeter la répartition de la dotation jugée insuffisante et à voter des motions pour exprimer les besoins réels des élèves. L’incompréhension et la colère dominent car la situation de crise sanitaire actuelle complique le travail des enseignants et renforce les inégalités scolaire entre les élèves.
Le SNES-FSU Bretagne organisera dès la semaine de la rentrée des mobilisations pour dénoncer cette situation et accompagnera toutes les demandes des établissements auprès des autorités académiques pour obtenir des moyens à la hauteur des besoins.