Après un groupe de travail qui s’est tenu le 15/03/2022 où les élu-es du SNES SNEP et SNUEP FSU sont intervenus pour défendre les postes et les situations des collègues dans le département. Le CTSD 22 du 18 mars s’est tenu ce matin pour examiner la carte scolaire de la rentrée 2022.
Des retraits de moyens à la rentrée 2022, une organisation des services plus compliquée...
18 postes supprimés dans le Second degré à la rentrée 2022 :
- 9 postes supprimés dans les collèges,
- 5 dans les LGT
- 4 dans les Lycées Professionnels
Ce qui porte le nombre de postes supprimés à 150 en 5 ans !
Devant la baisse de moyens à la rentrée, les suppressions de postes présentée, les nombreux supports réservés au détriment du mouvement intra pour y implanter des stagiaires à la rentrée et les nombreux compléments de services imposés alors que des heures supplémentaires étaient imposées dans la discipline, les élus de la FSU ont exprimé un vote en contre devant la proposition de carte scolaire de la Direction académique (avec la CGT, FO et l’UNSA). Le SGEN-CFDT s’étant abstenu, la direction académique n’est pas tenue de faire de nouvelles propositions aux organisations syndicales.
Le SNES-FSU dénonce la restriction des moyens et restera attentif à la situation des établissements. N’hésitez pas à nous communiquer toutes les situations qui pose question dans vos établissements et les demandes des équipes quant aux ajustements de rentrée qui vont s’opérer d’ici juin.
Déclaration préalable du SNES-SNEP-SNUEP FSU
CTSD DES COTES D’ARMOR - 18 MARS 2022 - DECLARATION PREALABLE DE LA FSU
Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,
Nous tenons à remercier les services de la Direction Académique pour la qualité des documents fournis, qui ont permis de croiser nos analyses et nourrir nos échanges lors des groupes de travail préparatoires. Cela constitue une dimension importante pour un dialogue social constructif. Lors de ces échanges, nous avons fait un certain nombre de remarques et de propositions.
Nous serons donc attentifs aux réponses que vous nous apporterez aujourd’hui.
La baisse des effectifs dans le second degré public du département ne peut justifier les suppressions d’emplois massives que le département des Côtes d’Armor subit depuis 5 ans (environ 150 postes) alors que la crise sanitaire a perturbé les conditions d’enseignement générant chez les élèves des lacunes, des difficultés à retrouver un rythme de travail régulier et des décrochages, sans compter les problèmes de remplacement des professeurs absents.
A la rentrée prochaine, ce sont donc 9 postes supprimés dans les collèges, 5 dans les LGT et 4 dans les Lycées Professionnels. Cette réduction drastique des moyens illustre la politique du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui a mis à mal le second degré public avec le retrait de 7900 emplois.
Nous rappelons une nouvelle fois qu’il devient urgent de doter les établissements scolaires en heures-postes à la hauteur des besoins et de transformer un maximum d’HSA en Heures-postes après deux années scolaires fortement perturbées par une crise sanitaire sans précédent.
La question sanitaire continue d’ailleurs de perturber nos établissements. Une énième évolution du protocole sanitaire vient d’intervenir, décidée au regard du calendrier électoral, mais hélas, en dehors de toute considération scientifique, au moment où les taux d’incidence remontent et atteignent des niveaux élevés dans notre département. Outre la confusion engendrée par la valse des protocoles, nombre de collègues s’interrogent sur leur sécurité au travail face à un virus aérosol et les risques de perturbation liées aux absences. Nous tenons à rappeler que la santé et la sécurité des personnels au travail relèvent de la responsabilité de l’employeur. La protection des personnels ne peut se réduire à des incantations à l’application de gestes barrières déconnectées de la réalité concrète de nos établissements. En outre, la gestion des nombreux cas-contacts constitue une charge de travail considérable pour les personnels infirmiers et de vies scolaires. Des moyens complémentaires seront-ils alloués aux établissements ?
A propos de la rentrée de septembre, la réforme Blanquer de la formation initiale va entrer dans sa phase finale. Elle va se traduire, entre-autre, par la mise à temps plein de 34 stagiaires dans le département, réduisant ainsi fortement le nombre de postes mis au mouvement, ce qui est inacceptable.
Les conséquences de cette réforme seront nombreuses et néfastes, tant pour les conditions d’entrée dans le métier que pour l’organisation des services du fait de la variété des types de supports à réserver pour ces collègues. Cette réforme va aussi avoir un impact important sur les mutations, les affectations des TZR et sur l’emploi des collègues contractuels.
Après des années d’austérité salariale, le gouvernement vient d’annoncer, par la voie de la ministre De Monchalin, une augmentation de la valeur du point d’indice, d’ici l’été, soit après les échéances électorales. Par cette annonce le gouvernement confirme les limites de sa politique menée pendant près de cinq années durant lesquelles, contre toute évidence, il s’est refusé à toute hausse de la valeur du point d’indice. La FSU a toujours dénoncé ce refus persistant qui a produit des effets terribles pour les personnels et pour l’attractivité de la Fonction publique. La FSU exige l’ouverture immédiate de négociations sur le taux de revalorisation qui devra être à la hauteur des pertes subies par les agents ainsi que des enjeux d’attractivité de nos métiers. Cette augmentation doit intervenir le plus rapidement possible. Une première mesure urgente doit permettre de neutraliser les effets de l’inflation soit, actuellement, autour de 4 %, avec des clauses de revoyure en fonction de l’évolution des prix. Avant un plan de revalorisation de grande ampleur pour redonner leur attractivité à nos métiers.
Enfin, l’actualité internationale est venue percuter un début d’année déjà marquée par plusieurs crises.
La guerre en Ukraine a des conséquences humaines terribles. Des civils meurent sous les bombes et des millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont déjà fui ou vont fuir leur pays en guerre. La FSU demande qu’un effort soit fait pour l’accueil et la scolarisation des jeunes réfugiés le plus rapidement possible avec notamment un abondement de moyens budgétaires.
La FSU vous remercie de votre attention.