Le ministère refuse d’entendre les demandes des syndicats sur l’amélioration des conditions d’emploi et de rémunération des AESH.
A l’issue de la mascarade du Grenelle de l’éducation, le ministère annonce le déblocage de 40 à 60 millions d’Euros pour la revalorisation des AESH. Cela revient à une augmentation de salaire de l’ordre de 27 à 41€ bruts par personne. Dans le même temps, les services de l’éducation nationale sont encouragés à permettre aux AESH de pouvoir augmenter leur temps de travail...mais pas en augmentant les quotités d’accompagnement !
Le groupe de travail qui doit se réunir dans les prochains jours proposera de faciliter le cumul d’emploi par l’intervention dans les structures d’accueil collectifs de mineurs, les services périscolaire ou de restauration scolaire. C’est dire le mépris qu’a le ministère pour des agents dont le rôle est essentiel dans la mise en œuvre de l’inclusion scolaire. Est-il utile de rappeler l’extrême précarité de la situation des AESH, la charge de travail qui pèse déjà sur ces personnels déjà malmené.es par l’instauration des PIAL et l’indigence de leur rémunération ?
Certaines organisations syndicales semblent se satisfaire du « premier pas » que constitue cette famélique augmentation adossée à l’assurance du maintien dans la précarité. Ce n’est pas le cas du SNES-FSU qui continue à porter l’exigence de la création d’un corps de la fonction publique pour les AESH avec à la clé, un statut, une échelle de rémunération et des perspectives d’évolution.