TZR, PROFESSIONNELLE À PART ENTIÈRE !
Si le remplacement des enseignantes a fait l’objet d’une préoccupation constante de la part du gouvernement depuis un an, ce n’est pas en augmentant le nombre de TZR ni en revalorisant leur fonction mais à travers le « Pacte » enseignant qui prétendait assurer au pied levé le « remplacement de courte durée » (RCD).
C’est un double échec à la fois parce que les enseignantes ont massivement refusé le pacte, mais aussi parce que ceux qui ont été signés l’ont été sur toutes sortes de missions diverses… sans assurer les remplacements.
Avec le « choc des savoirs » et la nouvelle réforme des concours, l’offensive contre le métier d’enseignant entre dans une nouvelle phase. En effet, la volonté de trier les élèves et de fermer les portes des lycées aux plus fragiles passe par une transformation de nos métiers. Il ne s’agit plus de concevoir des cours pour permettre à chacun de réussir, mais de suivre des manuels « labellisés », d’appliquer les bonnes pratiques, les progressions communes des vademecum du ministère… pour pouvoir être remplacées plus facilement. Comme les cours n’ont plus besoin d’être préparés, rien n’interdit d’augmenter le temps de service, une manière commode de palier la pénurie d’enseignantes qui se confirme avec la crise de recrutement.
Les TZR sont au croisement de tous ces enjeux. Les affectations sont dégradées par la diminution des supports disponibles, les emplois du temps sont de plus en plus contraints et la pression pour accepter des tâches supplémentaires se fait chaque année plus forte. Avec cette publication, le SNES-FSU rappelle les règles et informe les collègues sur leurs droits pour les faire respecter.
Matthieu Mahéo, Co-secrétaire général du SNES-FSU Bretagne
Kevin Hédé, coresponsable du secteur emploi au SNES-FSU Bretagne
26 mai 2024
— -
Le 4 pages adressée aux collègues TZR adhérentes, est à retrouver au format PDF dans l’espace publications.