Le SNES-FSU 35 dénonce l’opération « fouille des sacs » effectuée vendredi 16 mai au collège de Cleunay à 8h10 par des forces de l’ordre accompagnées d’un maître-chien. Cette opération menée au nom du « renforcement de la sécurité scolaire », souhaitée par la ministre de l’Education Elisabeth Borne, ressemble davantage à un coup de com’ qu’à une réelle volonté d’apaiser le climat scolaire. Pour le SNES-FSU 35, ces actions ne régleront pas les faits de violence, qui sont le plus souvent le surgissement de faits de société au sein de l’école.
Si des opérations similaires ont eu lieu ces dernières semaines dans certains lycées rennais, rappelons que nous avons ici affaire à des élèves âgés de 11 à 15 ans qui, pour la plupart, n’ont pas compris la suspicion dont ils ont fait l’objet, et ce d’autant plus qu’un point de deal est installé à quelques dizaines de mètres du collège de façon ostensible depuis des mois. Des professeurs ont également eu leurs cours perturbés suite à cette intervention policière devant faire face à des questionnements d’élèves rapportant avoir vu que des élèves racisés avaient subi une palpation en plus de la fouille de leur sac.
Cette opération « spectaculaire » génère beaucoup de peur et pour quels résultats ? La réduction de la violence scolaire passe davantage par la prévention que par la répression. Le climat scolaire résulte d’une interaction complexe entre les différents personnels de l’établissement et leur capacité à installer ensemble une cohérence éducative qui permet une sécurisation psychologique des élèves. Le SNES-FSU 35 porte une vision ambitieuse du climat scolaire et, pour y parvenir, revendique un meilleur taux d’encadrement des élèves, une augmentation des moyens en vie scolaire et des postes à temps complet d’infirmière et de Psy-EN dans les établissements.