TOUT À GAGNER !

Les prochaines semaines sonnent la mobilisation générale de nos professions, comment pourrions-nous continuer sur un tel rythme de dégradations sans réagir et sans y laisser notre santé ?

Le quotidien est éreintant,l’épuisement professionnel affleure depuis la rentrée et éprouve les équipes les plus solides et expérimentées. Insécuriser les professionnels par des changements incessants et les faire douter du sens de leur métier sont les ressorts des politiques managériales à l’œuvre. Elles valorisent les replis individuels et entament les ressources collectives – comme le contrôle paritaire bientôt supprimé sur les carrières et les mutations – alors qu’elles permettent tant de résister et de dire non à la hiérarchie.L’inclusion totale sous l’effet des fermetures de structures se généralise sans égard pour les personnels écartelés entre la volonté de faire réussir tous les élèves et une hétérogénéité devenue inconciliable dans la classe. Au lycée, les nouveaux programmes mettent en difficulté les élèves et exposent les enseignants à arbitrer sans cesse pour trouver des approches accessibles en tenant à distance la pression de l’évaluation permanente du nouveau bac.

Articuler baisse des pensions (de 250 à 1 000 euros en moins dès les générations nées en1963) et réforme statutaire pour nous faire travailler plus et plus longtemps, le Président Macron a osé franchir le pas quelques jours après le suicide de notre collègue Christine Renon. Les personnels de l’Éducation nationale méritent mieux que ce mépris et un nouveau déclassement social, ils se dévouent chaque jour sans compter pour former et qualifier la jeunesse.

Gagner l’augmentation des salaires, ne pas se ruiner la santé au travail, ne pas sombrer dans la misère une fois à la retraite, toute la profession doit être dans la rue le 5 décembre pour crier sa colère.

Lire le SNES Bretagne n°141