On votait à l’Assemblée Nationale hier, jour de mobilisation dans l’Education nationale, le budget du MEN. Un budget qui ne nous satisfait pas.
Un budget qui augmente moins que l’inflation et ne tient pas compte de la hausse des effectifs scolaires, qui doit assumer la prise en charge de la rémunération des contrats aidés (jusque là intégrée au budget du ministère du Travail), et les coûts du futur ’’service national universel’’ (pour 2 milliards €).
Ainsi, depuis 2012, alors que les effectifs ont augmenté de + 5%, l’emploi n’a augmenté que de + 2,9% (et – 1% depuis Macron/Blanquer) dans un contexte de diminution de la part des dépenses d’éducation dans le PIB (6,5% en 2012, 5,2% en 2015).
Au total les moyens réels baissent, notamment dans le secondaire : perte de 2650 emplois (pour 30 000 élèves en plus), dégradation année après année des taux d’encadrement, report des mesures de PPCR (donc blocage prolongée des salaires). La réforme du lycée va être l’occasion de la réduction des horaires-élèves et donc de la diminution des postes d’enseignants.
Le ministère veut compenser les pertes d’emplois par les heures supplémentaires (distribuées pour un total de 700 ETP, autant de postes effectifs en moins) et en augmentant fortement le nombre de contractuels, il veut compenser la stagnation du pouvoir d’achat par les HS, les primes ’’au mérite’’, la personnalisation des carrières : outre que ces mesures sont contraires à notre éthique, elles sont injustes et inégalitaires et ne peuvent concerner qu’une minorité d’enseignants.
Après la grève et les manifestations du 12 novembre, il ne faut décidément pas renoncer à l’action de lutte.