Je veux qu’on puisse remplacer du jour au lendemain les profs dans les classes des élèves
a affirmé de manière péremptoire le président de la République le 22 mars dernier. On pensait pourtant qu’Emmanuel Macron connaissait un peu mieux le métier des enseignantes et des enseignants pour savoir qu’il n’est pas possible d’assurer au pied levé, sans préparation, un cours utile aux élèves... Mais il s’agit en fait d’une nouvelle preuve de mépris pour les personnels dans la continuité de son action depuis 6 ans. Elle intervient dans un contexte où la « revalorisation inconditionnelle de 10 % » promise se limitera, pour la majorité des collègues, à la hausse de 95 € de l’ISOE, très loin d’être suffisante pour compenser l’inflation.
Pour ceux qui voudraient plus, le président Macron propose un « pacte », nouvelle version du sarkozyste « travailler plus pour gagner plus », qui renforcera encore davantage les possibilités de pression des chefs d’établissement sur les collègues. Ce pacte est conçu comme un nouvel outil de management local pour assurer avant tout le remplacement de courte durée (RCD) qui n’est plus assuré pour l’essentiel par les TZR ou contractuel
les.Mais la situation est encore plus dégradée que ce que le président Macron veut bien voir. En effet, du fait des nombreuses suppressions de postes et du manque d’attractivité des métiers de l’éducation, le Rectorat peine à assurer le remplacement, non seulement pour des courtes durées mais même pour des suppléances plus longues dans de plus en plus de secteurs et de disciplines, de plus en plus tôt dans l’année.
Cette difficulté se traduit par des pressions plus importantes sur les TZR, des affectations dégradées et des tentatives de s’affranchir des règles. Le SNES-FSU est là pour informer les collègues sur leurs droits et agir pour les faire respecter. C’est l’objet de cette publication comme du soutien que peuvent vous
apporter les militants des permanences du SNES-FSU Bretagne.