Une contractualisation du métier ?

En multipliant les annonces dans le domaine de l’éducation, le président Macron voudrait tourner la page de la réforme des retraites, pour faire oublier qu’il a imposé une réforme inutile et injuste qui frappera en premier lieu les plus fragiles et les plus précaires.

Pour le SNES-FSU, le combat n’est pas terminé et se poursuivra sous d’autres formes car retraites, salaires et conditions de travail sont des dossiers intimement liés. Mais, alors que le candidat Macron avait promis une revalorisation inconditionnelle de 10 %, la majorité des enseignantes ne touchera à la rentrée que 95 € supplémentaires, sous forme de prime ne comptant pas pour la retraite.

Une augmenta􀀆on « historique » qui ne compense même pas l’inflation. Pour le reste, il faudrait « travailler plus pour gagner plus » en acceptant de se plier aux exigences d’un « pacte » avec le chef d’établissement.

Au-delà du marché de dupes qui renforcera la pression sur les collègues, rapidement contraints de remplacer au pied levé leurs collègues absentes, le « pacte » constituera un nouvel outil de management local à la main des chefs d’établissement. Cette contractualisation locale ne peut conduire qu’à précariser encore davantage les agents et rend plus indispensable que jamais les solidarités collectives et professionnelles.

Le SNES-FSU est présent partout pour informer les collègues sur leurs droits, intervenir pour les faire respecter et défendre les personnels contre toutes les formes d’autoritarisme ou d’intimidation.