4 septembre 2020

Actualité académique

Une rentrée sous protocole (épisode 3) : le point après le CHSCTA du 2 septembre

Suite aux demandes de la FSU pour obtenir un cadrage et une information sur les préconisations académiques, un CHSCTA extraordinaire présidé par le Recteur s’est tenu le mercredi 2 septembre.

Il a permis au SNES de faire remonter les difficultés rencontrées sur le terrain et au Recteur de s’exprimer en clarifiant certaines dispositions. En effet, depuis la rentrée, nous avons pu observer des divergences d’appréciations sur l’application du protocole sanitaire ou sur la distribution des masques... Les réponses apportées par le Recteur et le secrétaire général se sont voulues, contrairement aux tergiversations du ministre, simples et claires. Le SNES a demandé qu’une communication soit faite auprès de l’ensemble des personnels, et pas seulement les chefs d’établissements.

Sur les masques
Le port du masque est obligatoire dans toutes les situations pour les élèves et les personnels, sauf dans les cas où des collègues (CPE, PSYEN, documentalistes) peuvent être amenés à travailler seuls dans leurs bureaux. C’est le cas, très souvent également, aux abords des établissements et lors des déplacements sur le temps scolaire.

Les masques ne sont pas fournis aux élèves mais ils doivent être obligatoirement distribués aux personnels. Le Rectorat dispose d’une réserve de masques pour pourvoir aux établissements qui n’auraient plus de stocks ; la consigne est de distribuer à chaque enseignant un lot de 4 à 6 masques lavables 20 à 30 fois pour couvrir le premier trimestre. Cette obligation ne peut souffrir aucune exception, n’hésitez pas à solliciter le SNES en cas de refus du chef d’établissement de distribuer les masques.

Des masques transparents ont été commandés pour les enseignants et les AESH des élèves sourds ou malentendants. Nous avons demandé à ce qu’ils soient distribués plus largement aux enseignants de maternelle, de LV ou intervenant en UPE2A mais ce n’est pas prévu à ce stade, le ministère n’ayant pas assuré le financement.

Pour les personnels fragiles ou vulnérables
Depuis le 1er septembre deux situations sont possibles. Les personnels fragiles doivent se rapprocher de leur médecin et s’adresser au service médical académique (SMA). Il leur sera fourni un lot de masques chirurgicaux de type 2. Seuls les personnels vulnérables (cancer, dialyse, VIH…) peuvent être placés en télétravail ou en ASA.

Application du protocole
Il ne doit y avoir aucune restriction sur l’utilisation des salles de sciences, d’art-plastiques ou d’éducation musicale. Les élèves peuvent être amenés à nettoyer le matériel avec des produits d’entretien courants et les enseignants sont invités à choisir des TP adaptés au cadre sanitaire. Les IPR seront consultés en cas de difficultés, la chorale pourra avoir lieu en conservant le port du masque. Les sorties scolaires sont possibles, mais le Rectorat déconseille fortement, sans pouvoir les interdire, les voyages scolaires à l’étranger.

Le SNES est intervenu pour pointer la difficulté pour assurer le lavage régulier des mains du fait de l’absence de sanitaires en nombre suffisant. Le Rectorat a expliqué qu’il dialoguait avec les collectives locales en charge du bâti, et préconise l’utilisation de gel par les élèves quand le lavage des mains n’est pas possible.

Gestion des cas COVID
En cas de doute ou de symptômes, le principe est de ne pas prendre le moindre risque et la règle est de se faire tester. Le Recteur a évoqué le « devoir d’exemplarité des enseignants ». Pour ce faire, il suffit de signaler à son établissement que l’on va se faire tester, et en attendant le régime qui s’applique est celui de l’ASA. Le jour de carence ne s’applique que dès lors qu’il y a un arrêt maladie effectif. La volonté du Rectorat est que rien ne fasse obstacle au triptyque « isoler, tester, tracer ».

Le cadrage national a évolué et sont considérés comme « cas confirmés » les personnes testées positives au COVID, « cas probables » les personnes présentant des signes cliniques et visibles après examen médical thoracique, « cas possibles » les personnes présentant des signes évocateurs ayant ou non été en contact à risque avec un « cas confirmé ». Le « contact à risque » représente le contact direct avec un « cas confirmé » sans mesure de protection efficace. On considère comme mesure de protection efficace le port d’un masque chirurgical ou FFP2 par l’un OU l’autre, le port d’un masque grand public par l’un ET l’autre ou la séparation physique par une vitre par exemple.

Dès le premier cas avéré, le chef d’établissement doit informer l’ARS, établir la liste des personnes ayant été en « contact à risque » et en informer les parents et les personnels. Le fait d’être dans la même classe n’est pas en soi un risque. On parlera de « cluster » à partir de 3 cas sur 7 jours. En fonction de la situation mais en suivant un cadrage strict, le préfet peut décider la mise en quatorzaine des contacts à risque (1 à 2 cas) ou la fermeture partielle ou totale de l’établissement (3 cas).

Continuité pédagogique
Le Rectorat a demandé aux chefs d’établissement d’enquêter auprès des familles sur l’équipement numérique. Il faut s’assurer que cette enquête est bien menée pour repérer et aider les familles qui en auraient besoin le cas échéant.
Un protocole académique à destination des enseignants est en cours de rédaction pour présenter de manière simple et efficace les outils numériques disponibles.

Soutien aux élèves en difficulté et aménagements de programmes
Le Rectorat considère que le soutien aux élèves ne passe pas par des aménagements de programme mais par des dispositifs extérieurs à la classe : devoirs faits, stages de réussite, accompagnement en HSE. 40 000 HSE sont injectées alors que l’on sait que celles consacrées à devoirs faits ne sont jamais totalement utilisées, celles non consommées l’année dernière ont tout de même été reversées cette année. Le Rectorat a également donné consigne aux chefs d’établissements d’utiliser les TZR disponibles ou qui seraient en sous-service pour organiser du soutien…