C’est depuis juin dernier que l’inter-organisations venant en aide aux éxilées alerte sur le campement au parc des Gayeulles à Rennes. C’est un total de 219 personnes qui ont été évacuées de ce campement dont 85 enfants !

Les services de police ont démonté le camp de Gayeulles et de nombreuses personnes exilées ont été déplacées dans des logements dans des villes aux alentours de Rennes. C’est alors environ 70 personnes qui sont laissées livrées à elles-mêmes avec le seul espoir que leur tour vienne enfin. Avec l’aide des organisations qui les soutiennent, ces exilées ont établi un camp à Maurepas, dans des conditions vies tout aussi indignes qu’avant.

Ce camp grossi à nouveau, rejoins par plus en plus de migrants et migrantes sans solutions. Pire, il est rejoint par des exilées, qui ont soit-disant été relogées après l’opération du camp des Gayeulles. En vérité, ils ont été assignés à résidence dans ces logements, les privant toujours d’une vie libre et digne. Plus scandaleux encore, certaines ont été logés pour 4 jours seulement ! L’idée de la préfecture étant de les retenir le temps de préparer leur sortie du territoire !

Ces personnes trouvent alors piégées dans des villes dans lesquelles ils n’ont aucun repère, isolées de leur camarades et des organisations de soutien qu’ils connaissaient à Rennes. C’est avec très peu de moyens que certaines rejoignent le camp de Maurepas afin de continuer à se battre collectivement pour obtenir de bonnes conditions de vies.

Lundi 18 septembre l’inter-organisation venant en aide aux éxilées ont rassemblé 80 personnes devant la mairie afin d’alerter les élus. Après avoir été entendus, il faut continuer à maintenir la pression pour que les actions suivent.

C’est aussi la préfecture qui doit répondre aux exilé.es. Les organisations appellent à un nouveau rassemblement mercredi 20 septembre à 14h30, devant la préfecture, boulevard d’Armorique.

Le SNES 35 se joint à cet appel auprès des pouvoirs publics pour trouver des solutions immédiates et à moyen terme :
• Pour la mise à l’abri immédiate de toutes les personnes du campement de Maurepas ;
• Pour des logements dignes et pérennes pour toutes et tous ;
• Pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers ;
• Contre les expulsions.

L’urgence est de s’occuper des personnes dans le besoin pour les sortir de cette extrêmenprécarité.