Depuis décembre, le gouvernement confronté à la protestation de nombreux secteurs de la population, réagit par la force brutale et la répression policière : usage des LBD et grenades de désencerclement, jugés comme « armes de guerre » par les instances internationales, passages à tabac y compris de personnes qui ne participaient pas aux manifestations, arrestations arbitraires et déferrements fantaisistes devant les tribunaux, gardes à vue humiliantes...
Aucune réaction du gouvernement, ni de regrets, ni d’empathie face aux ’’bavures policières’’ qui ont provoqué blessures graves, mutilations, handicaps à vie pour plusieurs dizaines de personnes. Aucune volonté du ministre Castaner de changer la stratégie de gestion des manifestations. Depuis les années 1960-70, jamais en France la police n’avait été utilisée avec une telle force répressive. C’est très inquiétant pour le maintient des libertés et du droit d’expression.
Bien sûr cette stratégie est délibérée pour criminaliser le mouvement social, effrayer et dissuader la population de descendre dans la rue, imposer l’idée que rien ne pourra arrêter le rouleau compresseur des réformes libérales, anti-sociales.
La FSU et ses syndicats sont particulièrement visés par cette volonté répressive : cortège bousculé et inondé de gaz lacrymo le 1er mai, et arrestation brutale et ciblée de notre camarade SNES Olivier Sillam à Nice le 9 mai (10 jours d’ITT, 24 heures de garde à vue, inculpation pour rébellion aux forces de l’ordre).
Il est nécessaire d’affirmer que nous ne céderons pas.
La CAA (Commission administrative académique) du Snes, ce jour, a voté à l’unanimité une motion de soutien à notre camarade.

« Réunie ce mardi 14 mai 2018, la CAA du SNES Bretagne dénonce les violences policières qui s’abattent sur le mouvement social depuis des mois.
Après les Gilets Jaunes qui ont vu nombre de leurs manifestants gravement blessé.es notamment par l’usage du LBD, c’est le mouvement syndical qui est maintenant attaqué.
Après l’agression du cortège syndical lors de la manifestation du 1er mai à Paris, c’est à Nice qu’un militant de nos rangs s’est fait arrêter brutalement et de façon totalement arbitraire ce 9 mai lors de la manifestation pour la défense de la Fonction Publique.
Nous apportons tout notre soutien à notre camarade Olivier Sillam à qui suite à cette arrestation brutale les médecins ont accordé une ITT de 10 jours.
Nous dénonçons ces agissements qui visent à intimider et museler toute contestation sociale au moment où les injustices ne font que s’accroître par la politique du gouvernement.
Nous rappelons que manifester est un droit que nous continuerons à utiliser et à défendre tant qu’il le faudra pour promouvoir nos valeurs de justice et d’égalité. 
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