19 janvier 2020

Actualité académique

24 janvier : les raisons pour savoir continuer une grève !

24 janvier : les raisons pour savoir continuer une grève !

Les rendez-vous en Bretagne

il faut savoir retirer une réforme...
Vendredi 24 janvier, le projet de loi sur la réforme des retraites est présenté en conseil des ministres. La rue répondra par des manifestations festives et dynamiques et une grève générale public-privé. Ce conflit, plus long déjà qu’en 1995, se poursuivra s’il le faut jusqu’aux débats parlementaires en février pour l’abandon du projet de loi. Les actions diversifiées et énergiques ces derniers jours dans tous les secteurs (lancers de cartables, occupations d’établissement par exemple à l’Educ’) montre une détermination sans faille des salarié-es et fonctionnaires à faire entendre leur opposition à la retraite par points avec le soutien inaltéré de l’opinion publique depuis le 5 décembre.

Allez, décote pas Manu !

Déconnecter l’adoption de l’âge pivôt (64 ans) de la réforme des retraites par points, cette stratégie de division syndicale n’échappe à personne ! Pour rallier les directions CFDT et UNSA, le gouvernement retire provisoirement l’âge pivot : une annonce en trompe l’œil car l’âge pivot rebaptisé âge d’équilibre reste un des éléments de la retraite par points pour les générations après 1975. Les conditions posées à la conférence de financement (ni baisse des pensions, ni hausse des cotisations notamment patronales) annoncent un accord impossible à trouver. Le recours aux ordonnances pour garantir “l’équilibre budgétaire” (rappelons que le déficit de 17 milliards en 2025 est construit de toutes pièces) permettra au gouvernement d’imposer au printemps pour les générations avant 1975 le retour de l’âge pivôt ou la hausse des durées d’assurance à 43 ans ! De la décote pour toutes et tous, quelle que soit sa génération !


Qui veut gagner des milliards ?

J-M Blanquer est bien flou sur la revolarisation annoncée pour compenser les 30% de pertes sur les pensions : 500 millions ? 10 milliards ? La promesse de 100 milliards sur 17 ans aux dernières nouvelles ! Aucune loi de programmation budgétaire n’est engagée pour cela mais les contreparties se dessinent bel et bien tout de suite : allongement du temps de travail, élargissement des missions à n’en plus finir pour quelques primes à la tête du client et à la main des directions. Les profs, CPE et PsyEN perdant-es sur la retraite et perdant-es sur leurs conditions de travail ?

Bacatastrophe !
Les réformes du lycée et du bac sont contestées depuis des mois et encore plus depuis leur mise en oeuvre : inadaptation des programmes, suppression des heures de cours, tri des élèves pour le supérieur, rupture d’égalité avec le nouveau bac… Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) cristallisent toute la colère de ne respecter ni les élèves ni les enseignant-es. La lutte engagée pour leur annulation révèle toute la fierté des personnels à défendre l’intérêt et la réussite des élèves comme leurs missions d’intérêt général.

Le 24 janvier, toutes et tous en grève, toutes et tous dans la rue !
La mobilisation des personnels de Education, en grève majoritaire à 4 reprises au moins depuis le 5 décembre contre la réforme des retraites a fait surgir dans le débat public leur épuisement professionnel, la faiblesse de leurs salaires, le regard méprisant du ministre sur leurs missions, l’écoeurement généralisé des salles des professeurs à l’écoute d’un discours institutionnel lénifiant ou autoritaire sur le travail avec les élèves ! Le 24 janvier, poursuivons et amplifions ce soulèvement de nos professions car c’est maintenant qu’il faut être le plus nombreux en grève et dans la rue pour gagner sur tous les fronts.

Vendredi 24 janvier toutes et tous en grève et dans la rue !