La politique d’austérité fait peser, depuis des années, une contrainte lourde sur les rémunérations des agents dans la Fonction publique : blocage de la valeur du point d’indice, stagnation des grilles indiciaires. Pour une cinquième année consécutive, le gel du point d’indice est une décision injuste d’autant que les pertes de pouvoir d’achat sont déjà lourdes dans un contexte où les inégalités salariales sont grandes. C’est économiquement inefficace ! Qui peut croire que le seul effort des fonctionnaires, comme de l’ensemble des salariés, et maintenant des retraités, va combler un déficit alors que cela fait des années qu’ils payent déjà pour enrayer une crise dont les causes sont liées d’abord à la financiarisation de l’économie. Nous revendiquons : une revalorisation immédiate du point d’indice, la refonte de la grille indiciaire pour une meilleure reconnaissance des compétences et des qualifications, en 11 échelons avec des débuts de carrière revalorisés à l’indice 495, et l’intégration des actuels indices terminaux de la hors-classe, pour permettre à tous d’atteindre l’indice terminal de ce corps.

Le SNES-FSU acte positivement le maintien des engagements présidentiels en matière d’emploi pour les secteurs prioritaires. Il restera très vigilant à ce que le budget 2015 traduise dans les faits ces créations.
Car dans toute la Fonction publique, les conditions de travail n’en finissent plus de se dégrader. Les détériorations des conditions matérielles font perdre le sens du travail et créent des situations intenables pour les collègues. Nous ne pouvons passer sous silence la disparition des 10 emplois supplémentaires de CPE « mesure 2014 » escamoté à l’aune d’une justification budgétaire que nous contestons. Le tout dans un contexte où plus de 30 établissements de plus de 600 élèves ne sont dotés que d’un seul CPE et une dizaine de CPE exercent dans deux établissements. Ces collègues disent leur impossibilité d’exercer leur métier correctement. Ce n’est sans doute pas sans lien avec les résultats de l’enquête « carrefour – santé - social » de 2011 qui place les CPE parmi les personnels les plus exposés aux risques psycho-socio. Il est urgent d’interroger cette notion de plafond d’emploi, déconnectée de la réalité des conditions de travail et du fonctionnement des établissements. Dans l’immédiat, nous demandons l’implantation effective de ces 10 emplois, puis la création de postes de nature à garantir de meilleures conditions d’exercice du métier et de meilleures conditions de suivi et de prise en charge des élèves dans les établissements.

25 promotion en 2014, c’est une satisfaction. Les acquis de l’an dernier sont confirmés. Nos remarques des précédentes CAPA ont été prises en compte : un plus grand nombre de collègues proches de la retraite partiront avec la promotion à la Hors-Classe. (dont certains ex CE)

Les élus à la CAPA :
Pascale Delahaye, Michel Ferrec,
Dominique Hercouët, Pierre-Yves Moré.