17 juin 2008

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Motion votée en AG à l’IUFM de Bretagne -site de Rennes- le 13 juin

Vendredi 13 juin après une AG des personnels de Rennes (50 personnes), une petite manif c’est déroulée (100 personnes ) lors de l’inauguration des « conciergeries »(cf images ci-dessous). Le Recteur est parti fâché et sous les huées. Tous les intervenants (Directeur provisoire, Historien de Rennes 2, Président du CG 35 (J.L Tourenne) ont protesté contre les projets de liquidation de la formation.

A Quimper, un collectif est en place qui doit rencontré l’AG est favorable à un collectif régional et des contacts sont pris pour une coordination nationale.

Une prochaine réunion est prévue sur le site de Rennes, faire circuler les informations et préparer :
 une entrevue au rectorat,
 solliciter une entrevue à la région.

Les IUFM, au sein des Universités, ont un rôle irremplaçable à jouer dans la formation des enseignants.

Les personnels de l’IUFM de Bretagne – site de Rennes s’inquiètent des projets de réforme de la formation des enseignants, annoncés par le Président de la République.

Ils s’étonnent que des conseillers de la présidence ou du ministère puissent indiquer à des journalistes une éventuelle dissolution des IUFM, devenus composantes des universités, avant toute concertation et avant même toute publication d’un projet. D’autant qu’il serait particulièrement incohérent d’intégrer l’IUFM de Bretagne à l’UBO en janvier 2008 pour le désintégrer un an après.

Depuis leur création, les IUFM ont montré le rôle essentiel qu’ils jouent dans la formation initiale et continue des enseignants. Si cet apport est bien sûr perfectible, les IUFM apportent une dimension de professionnalisation conjuguant apports disciplinaires et professionnels issus des liens tissés à la fois avec le terrain et la recherche en éducation et en rapport avec les exigences d’un métier confronté à la diversité de ses terrains d’exercice.
Aujourd’hui, l’intégration des IUFM aux Universités doit permettre une validation de leur place, tant au niveau de la formation initiale que de la formation continue, en termes de reconnaissance universitaire du niveau de formation délivré.

Les personnels tiennent à soulever les points suivants :

– Enseigner est un métier qui s’apprend. Un éventuel niveau de recrutement à Bac + 5, fût-il suivi d’un compagnonnage, ne peut remplacer la nécessaire formation au métier, dans toutes ses dimensions, sa complexité, avec toutes ses spécificités : disciplinaire, professionnelle et fortement irriguée par la recherche dans ses dimensions académiques, didactiques et pédagogiques. Une réduction drastique de la dimension professionnelle de la formation nous parait incompatible avec les exigences et la complexité sans cesse grandissante du métier d’enseignant, avec les attentes immenses de la société vis-à-vis de l’Ecole.

 Afin de répondre aux attentes de la société et servir la République, les enseignants doivent être recrutés par concours, pour garantir d’une part leurs droits et définir leurs devoirs de fonctionnaires de l’Etat, garantir la qualité de l’enseignement sur tout le territoire national et ainsi assurer la plus grande égalité dans l’accès aux savoirs pour l’ensemble de la jeunesse de notre pays.

– Afin de garantir la diversité sociale des enseignants et des CPE, de véritables pré-recrutements dans les métiers de l’enseignement et d’éducation doivent être mis en place pour permettre à tous de suivre des études longues.

– Les stagiaires IUFM bénéficient actuellement d’un statut de fonctionnaires stagiaires, et à ce titre sont rémunérés. Leurs conditions d’étude et de formation en sont grandement favorisées. Il apparaît important de maintenir ce cadre pour permettre notamment aux jeunes issus des milieux les moins favorisés d’accéder à ces formations dans de bonnes conditions de réussite.

– L’apport spécifique des IUFM dans cette formation professionnalisante, par leur expertise, par leur potentiel de formateurs expérimentés, le réseau de relation patiemment tissé avec l’ensemble des établissements d’enseignement, est irremplaçable, au sein des universités.

 L’accès des enseignants en fonction à la certification master doit être une politique volontariste de prise en compte des acquis de l’expérience (VAE) en s’appuyant sur le droit individuel à la formation (DIF) et doit donc faire partie des missions de la formation des maîtres.

 Le maillage territorial qui repose sur les sites départementaux doit être préservé, y compris dans l’optique de la liaison IUFM/formation de terrain. Il est donc indispensable que tous les partenaires impliqués s’engagent dans une logique de coopération.

En conclusion, nous réaffirmons notre attachement au recrutement des enseignants par voie de concours précédant la formation professionnelle initiale, ainsi qu’à une formation professionnelle initiale et continue ambitieuse assurée par l’IUFM, débouchant sur la délivrance d’un master.

Adopté en AG le 13/06/2008