18 janvier 2019

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CAPA des certifié-es examen des recours - avis recteur rendez-vous carrière

Déclaration préalable du SNES-FSU

Madame Le Recteur, Madame la Secrétaire générale adjointe, Mesdames, Messieurs

Les représentantes et représentants élu-es du personnel pour le SNES-FSU souhaitent à chacune et chacun une très bonne année 2019. Vous nous permettrez de placer 2019 sous le signe de l’ambition, de l’ambition pour nos élèves, de l’ambition pour le service public d’éducation et ses personnels et de l’ambition pour le dialogue social.

Alors que depuis plusieurs semaines, des mobilisations citoyennes font légitimement entendre l’urgence sociale et l’exigence d’une fiscalité plus juste pour une société plus juste, le gouvernement se retrouve sans interlocuteur ni organisation structurée pour dialoguer. Cette impasse pouvait être évitée en écoutant les organisations syndicales, en leur apportant des réponses et en cessant de les marginaliser.

En refusant de recevoir les organisations syndicales et celles de la jeunesse, le Ministre Blanquer s’inscrit aussi dans le refus de tout dialogue et dans le déni de la réalité puisque les mobilisations contre sa politique éducative s’amplifient pour dénoncer les réformes au lycée, les suppressions de postes et l’absence de revalorisation salariale. Avec la CGT, SUD éducation, la FIDL et l’UNL, le SNES appelle les personnels à cesser le travail le 24 janvier.

Les élections professionnelles de décembre ont traduit sans ambiguïté la volonté des personnels à être représentés par des collègues élus pour faire vivre le paritarisme, un modèle de dialogue social propre à la Fonction publique et voulue par le Conseil National de la Résistance. La progression de la liste FSU au CTA, première organisation à 30 points devant les suivantes, comme celle de toutes les listes présentées par le SNES dans l’académie confirme l’attachement d’une majorité de collègues à notre syndicalisme, ouvert et exigeant. Pour la FSU, représentée dans toutes les CAPA ou CCP des personnels, enseignants ou non, titulaires ou non, c’est agir dans l’intérêt des élèves, pour le bon fonctionnement des établissements et des services en défendant en toute transparence les intérêts matériels et moraux de nos professions tout en veillant aux droits individuels de chacun.

C’est pourquoi le SNES s’est déclaré favorable à la rénovation de nos carrières dans le cadre de PPCR tout en pointant ses faiblesses et insuffisances. L’objet de cette première CAPA du nouveau mandat est d’ailleurs une première pour nous tous avec l’examen des recours individuels après un rendez-vous de carrière.

Les démarches de nos collègues pour contester l’avis global sont profondément ancrées dans la volonté de considération et de prise en compte du travail réel. Vécu comme une injustice compte-tenu de l’engagement à faire réussir au quotidien leurs élèves, plusieurs expriment dans leur saisine écrite une incompréhension des éléments retenus par les notateurs primaires, un découragement alors que la pratique quotidienne du métier est toujours plus éprouvante, une estime de soi entamée alors qu’il faut poursuivre le travail devant les élèves. C’est ce que nous vous demanderons d’entendre Madame Le Recteur, Madame la secrétaire générale adjointe dans la suite logique de ce que sont désormais les rendez-vous de carrière : un bilan de la carrière entre pairs, désormais dégagé de l’étude de la promotion pour les notateurs puisqu’elle revient au Recteur, avec des procédures transparentes mettant chacun à égalité d’informations sur des critères nationaux et statutaires pour envisager notamment les améliorations possibles dans les pratiques professionnelles et les besoins de formation.

30 collègues certifié-es n’ont pu avoir leur rendez-vous de carrière l’an dernier et n’ont à ce stade pour l’avis recteur qu’un « non renseigné ». Nous demandons que ces 30 collègues dont 24 sont des femmes soient examinés lors des prochaines CAPA de promotion et que l’étude de leur situation ne soit en aucun cas pénalisée par cette absence d’avis probablement dû à un congé de formation, à un congé parental, à un congé maladie ou à un congé de maternité.

Nous demandons par ailleurs que pour chacune des 18 demandes étudiées aujourd’hui en commission, tout notateur primaire directement concerné par un recours et présent à la CAPA ne participe pas au réexamen de la situation. Enfin pour veiller à l’équité entre tous les collègues, des éléments objectifs et mesurables doivent être pris en compte comme cela s’est déroulé en CAPN des agrégés et certifiés cette semaine.