La Commission Académique sur l’Enseignement des Langues Vivantes Étrangères s’est tenue au rectorat le jeudi 9 janvier.
Y a été étudié l’état des lieux de l’apprentissage des langues vivantes étrangères de l’années scolaire en cours avec la répartition des langues par effectifs en LV1 et LV2 et l’option LCE au collège, les effectifs en LVA, LVB et LVC au lycée ainsi que les LLCE.

Les constats du SNES-FSU se confirment : Malgré l’offre de langues, l’anglais LV1 reste la langue majoritaire en collège (97,1%) et en lycée en LVA (98,2%). En collège, la LV2 principalement choisie est l’espagnol (80,8%), de même qu’au lycée en LVB (79,7%). L’allemand reste la seconde LV1 la plus choisie au collège mais le nombre d’élèves diminue peu à peu. En lycée, l’effondrement des LVC lié à la réforme du lycée se poursuit, mettant en danger leur avenir. Quant aux spécialités, peu d’évolution sinon une légère progression encore de la LLCE anglais AMC au détriment de la LLCE anglais, comme dans d’autres académies.
La carte académique des LVE pour la rentrée 2025 a également été présentée, c’est à dire les ouvertures et fermetures prévues de groupes de langue dans les 4 départements, mais cette année, elle n’a pas été votée ! La carte sera dans tous les cas présentée au vote lors du CSA de fin janvier.

La carte des SELO (Sections Européennes et Langues Orientales) était aussi à l’ordre du jour. 1 seule évolution est à noter, à St Brieuc, au lycée Rabelais.

Le volet ouverture à l’international du projet académique a été de nouveau examiné, avec les mobilités de groupes et individuelles, les projets d’appariements, les concours et des exemples de défis interlangues menés.

Cette année, ce qui a été particulièrement frappant a été le nombre de fermetures de groupes de langue dans le réseau public et surtout dans les collèges alors qu’aucune fermeture n’est demandée par le réseau privé. Cela confirme les craintes et les alertes du Snes-FSU : les collèges publics ont dû prendre sur leurs moyens pour mettre en place, contraints et forcés, le « choc des savoirs » et ses groupes de « besoins », au détriment du maintien de certaines LV2, LCE ou LCA.

Au contraire, les collèges privés se sont affranchis de l’obligation de respecter les textes et ont mis en avant leur refus de faire des groupes de « besoins », attirant ainsi des familles qui ne souhaitaient pas que leurs enfants échappent au tri du « choc des savoirs ». Les établissements privés ont donc gardé les moyens nécessaires au maintien de leurs diversité linguistique. C’est encore un exemple flagrant de la concurrence entre public et le privé, qui se sert des langues comme des options pour attirer les élèves alors même qu’il n’est pas toujours assuré que ces élèves bénéficieront bien de tous les enseignements affichés sur les sites et sur les « belles plaquettes » présentées aux portes-ouvertes… Le Snes-FSU continue de dénoncer ces pratiques qui renforcent les inégalités scolaires et sociales.

Et la déclaration préalable en début de CAELVE
N’hésitez pas à prendre contact avec la section académique si vous avez des questions.
Fabienne Stéphan et Caroline Lesné, pour le Snes-FSU Bretagne