Le Comité social d’administration spécial départemental (CSA-SD) sur la préparation de la rentrée dans le 2d degré public s’est tenu vendredi 31 janvier.
Lors de cette instance, le DASEN présente aux représentant
L’ouverture de la séance a été l’occasion pour les élu es de la FSU de lire une déclaration pointant particulièrement la situation du lycée Beaumont de Redon. https://rennes.snes.edu/csa-sd-35-p...
La situation du lycée de Redon est représentative d’une politique qui vise à supprimer des emplois dans le département. D’après les données présentées, ce sont pas moins de 22 équivalents temps-plein (ETP) qui seront supprimés en LGT en Ille-et-Vilaine, 27,5 ETP seront retirés en collège. Il n’y a guerre que la création de 11,5 ETP en lycée professionnel qui vienne un peu éclairer ce qui ressemblera par endroit à un véritable plan social.
La chute démographique est une réalité dans certaines zones du département. Pour autant il existe une vraie disparité de gestion de cette situation entre l’enseignement public et l’enseignement privé confessionnel. Dans le public, les constats d’effectifs à la rentrée 2024 ont montré une perte d’effectifs plus forte que prévue : les moyens alloués pour cette rentrée avaient néanmoins été préservés. En clair, les établissements publics, les collèges en particulier, ont conservé des moyens qui ont permis, par endroit, d’avoir des classes avec des effectifs acceptables cette année. L’institution estime que cette situation ne peut pas durer, d’où la baisse drastique de moyens pour la prochaine rentrée. A l’inverse la direction diocésaine, très agressive sur le « marché » de l’éducation n’hésite pas à inciter les établissements privés à créer des dispositifs, des enseignements de spécialité voire des filières pour rendre plus attractive leur offre auprès des familles. On peut donc se contenter de constater le glissement des effectifs vers l’enseignement privé, sur Rennes, sur Saint-Malo ou sur Redon, mais notre institution va plus loin, elle organise la dégradation des conditions d’enseignement dans nos établissements. De quoi pousser encore davantage les familles à se tourner vers les établissements catholiques. Un exemple criant : l’ouverture au Lycée Ozanam d’un BTS CRSA alors que le même BTS ferme au lycée Jean Guéhenno de Fougères et a fermé il y a 2 ans au lycée Beaumont de Redon.
Concernant les moyens « Chocs des savoirs », le DASEN nous a donné quelques explications sur la clé de répartition des moyens supplémentaires attribués aux collèges se basant sur les résultats des évaluations nationales 2024. Au maximum les collèges ont reçu 12,5h (17h pour les établissements d’éducation prioritaire) et au minimum 4,5h. Ces moyens doivent permettre de financer la constitution d’un groupe de plus que de classe. Les élu es de la FSU ont rappelé l’exigence de l’abrogation des mesures « chocs des savoirs » dans leur ensemble et de la ventilation des moyens récupérés pour donner une réelle marge d’autonomie aux collèges.
Cette autonomie, nous appelons à l’utiliser au maximum lors des conseils d’administration. Alors que le DASEN donne aux chef fes d’établissement des consignes qui visent à limiter le dialogue social nous avons rappelé qu’en matière d’organisation des enseignements et de répartition des élèves en classes et en groupes, c’est bien le CA qui décide. Il n’est pas acceptable que les chef fes d’établissements se contentent d’une présentation succincte de la DGH et des éventuelles conséquences sur les suppressions ou les créations de postes. La FSU 35 exige en outre que les décisions d’implantation de nouveaux dispositifs soient soumises à la décision des CA : c’est en particulier le cas du nouveau dispositif d’Auto-régulation dont l’implantation pressentie au collège Cleunay de Rennes n’a pourtant pas encore fait l’objet d’une délibération du CA.
Enfin nous avons pris acte de l’absence dans les DGH des moyens IMP et pacte dans l’attente du vote du budget national. Nous avons à cette occasion rappelé notre opposition au pacte et notre attente de son abrogation afin de redonner en heures des moyens à tous les établissements.