3 février 2025

Sections départementales

CSA-SD du Morbihan : Moyens et Budget pour la rentrée 2025

Déclaration de la FSU CSA-SD du 28 novembre 2024

Monsieur le directeur académique,
Madame, Messieurs,
Cheres collègues

En cette fin janvier, nous sacrifierons bien volontiers au rituel de bons vœux à l’ensemble des personnels enseignants, d’éducation, AESH, Psy EN et aux personnels de la DSDEN, tout en ayant la lucidité de reconnaître que l’exercice n’est pas des plus aisés au regard du calendrier qui oblige un grand nombre d’entre eux à devoir composer avec un calendrier plus que contraint.
Depuis une certaine annonce en sortie de scrutin européen de juin 2024, nous, personnels en établissement comme dans les administrations, sommes soumis à rude épreuve.
Dernièrement, c’est la nomination d’une sixième ministre de l’Éducation nationale depuis 2022. En 2 ans et demi, nous avons vu plus de ministres rue de Grenelle que de dégel du point d’indice, chacun déterminera quelle partie de la phrase est la plus révélatrice de l’état de l’École.
Le budget présenté en décembre, par le précédent gouvernement, avait tout d’une ultime provocation : 4000 suppressions de postes, 3 jours de carence, diminution de l’indemnisation des arrêts maladie, absence de revalorisation salariale… La colère des personnels de toute la fonction publique s’est largement exprimée le 5 décembre.
Pour de nombreux corps, le constat est sans équivoque : sous-payés, sous-dotés, sous-formés, avec des évolutions de carrière quasi inexistantes ou plus que discutables. La FSU porte depuis plusieurs années ses exigences pour une revalorisation sans contreparties des salaires (ce qui implique l’abandon du Pacte) et des carrières.
Nos diverses mobilisations au cours de ces derniers mois ont permis de faire bouger les lignes, de mettre dans le débat public la question de l’état de l’École : annulation des 4000 suppressions d’emplois et créations de 2000 emplois d’AESH, abandon de plusieurs mesures du Choc des savoirs (DNB obligatoire pour passer en 2de, groupes en 4e/3e, l’extinction programmée des classes prépa 2de), qui vont dans le bon sens et sont le résultat de l’action syndicale.
Il n’en demeure pas moins que nous demeurons vigilants. Si dans le détail au niveau national, ce sont 324 emplois qui seront créés, l’académie de Rennes, elle, en perdra 46. Quel sera le tribut du département ? La baisse démographique évoquée pour justifier les baisses de postes, au contraire aurait dû permettre d’améliorer les conditions d’encadrement de nos élèves, la France se situe pour ses effectifs moyens par classe (25,3 versus 20,7) au dernier rang des pays européens , membres de l’OCDE. Pour le Morbihan, avec un E/D de 25,7, nous sommes même au-dessus de la moyenne française. Dans le second degré, pour retrouver le taux d’encadrement de 2017, il faudrait créer 10 617 emplois.
L’État ne cesse d’attaquer le service public d’éducation. Le même pourcentage du PIB consacré à l’Éducation qu’en 1996 permettrait d’obtenir une rallonge de 28 milliards d’investissements supplémentaires… Soit 45% du budget de l’Éducation Nationale en plus.

La réception, plus que tardive et hors des délais impartis, des documents pour ce CSA-SD n’aide pas à un dialogue social apaisé. D’où un examen plus approfondi en cours de séance, et la nécessité de répondre à nos interrogations.

Les groupes de niveaux malmènent les élèves et les personnels. Après la décision du conseil d’État en décembre dernier d’annuler les textes relatifs à l’organisation des groupes de niveaux, l’ouverture, à la main des personnels, de dispositifs d’accompagnement en 4e et 3e enterre d’une certaine façon le « choc des savoirs » de Gabriel Attal. La FSU dénonce l’obstination ministérielle à maintenir, coûte que coûte les groupes en 6e/5e, alors même que tout montre leurs effets délétères pour les élèves et le métier des personnels.

La FSU tient à rappeler son attachement au service public d’éducation, et apporte son soutien, à toute mobilisation pour le défendre. La suppression du poste de principal adjoint au collège Beaumanoir de Plœrmel va mettre en difficulté cet établissement, mais aussi le lycée de secteur, et ce dans un contexte local où le privé confessionnel a pignon sur rue, et les oreilles des édiles.