19 novembre 2017

Sections départementales

Déclaration de la FSU CDEN du Morbihan (mercredi 15 /11/ 2017)

Dans le 1er degré, la baisse des effectifs se poursuit. S’il faut noter que le bilan de la carte scolaire 2017 fait état d’une baisse de 123 élèves, donc moins que celle prévue par la DGESCO et avec un écart moindre qu’entre 2015 et 2016, le rapport public/privé continue pourtant à se dégrader en faveur du privé. Nous attendons des pouvoirs publics qu’une politique dynamique de développement de l’école publique soit mise en oeuvre, notamment en permettant la scolarisation et la prise en compte dans les effectifs de tous les enfants de moins de trois ans dont les parents en font la demande.
L’écart prévision DGESCO et constat démontre que les prévisions des écoles se sont avérées justes mais qu’elles n’ont pas été prises en compte dans leur réalité pour la dotation en postes. La dotation 2018 doit y remédier.

23 écoles ont été supprimées depuis 2014, c’est un bilan particulièrement négatif dans un département qui a le taux le plus élevé de France de communes sans écoles publiques mais avec écoles privées et dans lequel la proximité géographique de l’école avec la population est un facteur essentiel d’attractivité. On demande aux écoles de s’engager dans des opérations « portes ouvertes » pour attirer de nouveaux parents. Mais à quoi cela servira-t-il si l’école publique est absente de quartiers urbains ou de communes rurales. Nous demandons donc que la politique de fusions et de fermetures d’écoles imposée dans le département cesse et qu’une réflexion à long terme s’engage, enfin, pour développer l’école publique dans le Morbihan.

Dans le second degré, nous enregistrons en collège une baisse d’effectif très inférieure aux prévisions, c’est une relative stabilité (baisse de 42 élèves), les effectifs en lycée progressent à nouveau, à cette rentrée même si les prévisions étaient plus optimistes initialement. Le tassement constaté en classe de seconde interroge, tout comme la hausse très significative sur le niveau première (+178 par rapport au constat 2016). Une analyse des évolutions des effectifs dans le réseau privé est importante afin de véritablement éclairer cette situation. Pour la FSU, l’offre de proximité lorsqu’il s’agit d’intégrer le réseau public en sixième ou en seconde doit être consolidée, celle-ci passe dans l’immédiat par l’arrêt des invraisemblables tracasseries ralentissant la construction du lycée de Ploërmel, la construction d’établissements où sont les élèves, y compris à proximité des établissements privés quand le réseau catholique lui, a pu adapter son offre d’établissements sans contraintes.

Les premiers constats quant à l’expérimentation du passage des Bac Pro en BTS donnent un bilan sans appel, le réseau public met en oeuvre la politique institutionnelle, le réseau privé se caractérise par des proportions d’élèves issus de Bac professionnels en baisse significative selon les formations ou en hausse très modérée comparée au réseau public.
La FSU regrette que la seule ouverture de BTS dans notre département se fasse dans l’enseignement privé (Optique-lunetterie au lycée Notre Dame de la paix) dans le secteur Nord –Ouest Lorientais.

La FSU s’oppose à la méthode du fait accompli imposée quant au projet de suppression des 2 collèges lorientais Le Coutaller et Kerentrech et demande qu’on revoit ce dossier depuis le départ. En quoi la suppression de ces 2 collèges est-elle nécessaire ? En quoi le choix avancé de construire un nouveau collège à Trefaven améliorera la mixité sociale et le rapport public/privé sur la commune de Lorient ? Pourquoi la zone Nord-Ouest de Lorient est-elle réservée à l’enseignement privé ?

La FSU attend que les intérêts du service public d’éducation soient portés et défendus dans notre département où déjà l’enseignement privé est majoritaire en collège.
Elle attend de l’Etat un rôle régulateur, une intervention efficace auprès des interlocuteurs afin de modérer les effets contraires à l’intérêt général, de décisions locales. Il faut peut-être envisager de traiter au niveau national le département du Morbihan de manière particulière au regard de sa spécificité en terme de rapport public/privé. Dans l’immédiat, elle demande de revoir le calendrier qu’on tente de nous imposer. Une véritable réflexion collective sur ce dossier est nécessaire. Le carcan imposé de mise en oeuvre d’une décision du conseil départemental ne relève pas d’une véritable concertation, il faut donner davantage de temps à l’analyse des conséquences de choix précipités.

La FSU dans le cadre de l’intersyndicale nationale unitaire de la Fonction Publique, demande la revalorisation des salaires. L’attente est forte, M. Darmanin doit dans un premier temps, mettre en oeuvre l’ensemble des engagements du gouvernement précédent.

La FSU est préoccupée par les évolutions du système APB, elle s’interroge quant au fond et à la mise en oeuvre d’un nouveau dispositif en cours d’année, d’une logique généralisée du tri en amont, cherchant davantage l’ajustement au nombre de places dans les formations existantes du supérieur, qu’aux demandes des futurs étudiants. Les quelques annonces réalisées actuellement concernant une réforme du lycée et du baccalauréat sont pour le moment très inquiétantes. La FSU s’oppose à une orientation précoce des jeunes supposés incapables d’entrer dans des savoirs complexes.