7 janvier 2019

Sections départementales

Déclaration du SNES-FSU au CTSD du 23 novembre 2018

Madame la DASEN, mesdames messieurs, cher.e.s collègues

Nous vous remercions pour avoir répondu à notre demande de disposer des chiffres de la rentrée dans un tableur afin de faciliter notre travail d’échange et de concertation. Notre satisfaction est hélas limitée à ce dialogue social de qualité. En effet :

En collège l’analyse des chiffres d’effectifs fait apparaître un maintien du E/D comparable à l’an dernier. Le SNES-FSU réaffirme que des effectifs réduits (24 élèves par classe et 20 élèves par classe en REP) amélioreraient les conditions d’enseignement tant pour les élèves que pour les enseignants.
Si au niveau des effectifs vos prévisions étaient bonnes, le constat entre la rentrée 2017 et la rentrée 2018 confirme une fuite de 200 élèves. Ce taux de fuite semble très important. Nous pensons comme l’an passé que les établissements privés sous contrat bénéficient de la réforme du collège qui ampute les collèges publics de leur offre pédagogique. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir si ce taux de fuite concerne les entrées en 6e ou les glissements dans les autres niveaux.
Finalement après avoir bataillé des mois durant, il semble que le nouveau collège à Landerneau va bien être mis en chantier. Espérons qu’il n’est pas trop tard pour inverser la tendance de fuite vers l’enseignement confessionnel.

Nous vous remercions de nous avoir communiqué les moyens destinés aux EANA (élèves allophones nouvellement arrivés) dans le département.
Vous intitulez votre document moyens UPE2A mais nous pouvons constater qu’il n’y a réellement que 5 dispositifs dans le département. En effet, la circulaire du 2 octobre 2012 stipule qu’il est impératif qu’un élève bénéficie au minimum de 12h de FLS au sein de la structure spécifique qui l’accueille la première année de son arrivée en France. En dessous, on ne peut donc plus considérer que la structure est une UPE2A.
Aussi nous souhaiterions comprendre à quoi sont dévolus les moyens en deçà des 12h réglementaires dont bénéficient plusieurs établissements.
Il est d’usage qu’après leur première année en UPE2A, les EANA continuent de bénéficier d’un suivi spécifique en français que l’on nomme suivi ex-NF ou suivi ex-ENAF. Ces suivis existent-ils dans le département ? Si oui, où sont-ils implantés ?
Dans le préambule de la circulaire il est écrit : « la scolarisation des élèves allophones relève du droit commun et de l’obligation scolaire. Assurer les meilleures conditions de l’intégration des élèves allophones arrivant en France est un devoir de la République et de son École. »
Le SNES-FSU veillera à ce que ces principes fondamentaux ne soient pas dévoyés afin de respecter des budgets toujours plus contraints.

En lycée, Les effectifs sont toujours au taquet dans les établissements des agglomérations brestoises (Kerichen, Amiral Ronarc’h, Iroise) quimpéroises (Cornouaille) et à Quimperlé (Kerneuzec), où les 34 voire 35 élèves par classe sont dépassés. Les collègues savent maintenant que ces effectifs pléthoriques seront la norme dans toutes les classes suite à la réforme du lycée qui va se mettre en place l’an prochain.
A ce propos, Les inquiétudes sont plus que perceptibles quant à la suppression des filières-classes avec des effectifs qui seront formatés à 35 et des spécialités mises en concurrence.
L’effarement fait place à l’angoisse concernant les modalités d’examen du baccalauréat qui vont engendrer un bachotage permanent en sacrifiant la liberté pédagogique des enseignant au profit d’un formatage de tout le système éducatif, afin d’alimenter Parcoursup et d’accentuer la sélection dans la poursuite d’études.

En lycée professionnel, l’avenir est tout aussi sombre. Diminution des horaires l’an prochain, combien de suppressions de postes à venir ?
Le SNES FSU est farouchement opposé à ces réformes en l’état dans la mesure où aucune concertation n’a été pratiquée auprès de la profession. Il est clairement constaté par les collègues que le but n’est que de supprimer des postes (2650 ETP dans le 2d degré sur le plan national).
Le SNES FSU soutient les collègues qui revendiquent une autre politique éducative et des moyens.